A Saint-Tropez, un chantier pour que le cimetière marin ne finisse pas englouti par les flots

Créé en 1791 face à la Méditerranée, le cimetière marin de Saint-Tropez, lentement, s'affaisse. Pour que les vagues n'aient pas raison de ce haut-lieu touristique, un important chantier a débuté.

C'est un lieu plein de quiétude, avec une magnifique vue sur la Méditerranée éternelle. Un lieu où reposent depuis plus de deux siècles les Tropéziens qui quittent ce monde, qu'ils soient célèbres ou anonymes.

Le cimetière marin de Saint-Tropez dans le Var, considéré comme un des plus beaux de France, n'en reste pas moins la proie du temps qui passe, et des tempêtes qui se succèdent.

Rénové la dernière fois en 1985, ses soubassements sont à nouveau victimes de l'érosion. Les enrochements qui le soutiennent glissent lentement dans la mer. Aujourd'hui leur affaissement est réel, la hauteur n'est plus que de 2,5 mètres, et le rôle de barrière n'est plus assuré.

La mer pourrait-elle avoir raison des sépultures ?

Les vagues auraient fini par emporter les matériaux, les sédiments. Et le cimetière aurait continué de s'affaisser. Lentement, mais on n'est pas à l'abri d'une tempête exceptionnelle...

Philippe Mercery, ingénieur responsable GEMAPI à la Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez

Il y a dix jours, cette portion de littoral exposée aux vents d'Est a subi une "largade", comme on dit à Saint-Tropez, de niveau quasi décennal. Les vagues sont montées au niveau des enrochements, il aurait pu y avoir des dégâts sur les tombes. Heureusement, les travaux avaient déjà commencé. 

"On a dû remettre en place une carapace de protection, avec 5000 tonnes d'enrochements, sur un linéaire de 90 mètres", explique Philippe Mercery.

Il s'agit de gros travaux, estimés à plus d'un demi-million d'euros, pris en charge par la communauté de commune. Des travaux délicats également, puisqu'il a fallu s'assurer qu'ils garantissaient la préservation d'un petit herbier de posidonie situé près du pied de la digue.

Les pelleteuses vont continuer leur travail jusqu'à la fin du mois de mars, profitant d'une saison théoriquement moins sujette aux coups de mer.

"Après ces travaux, nous pourrons faire face à des tempêtes de niveau cinquantennal, avec une prise en compte d'une élévation du niveau de la mer prévue jusqu'en 2050".

Les Tropéziens en leur dernière demeure, parmi lesquels Roger Vadim, Eddy Barclay ou Pierre Bachelet, pourront donc compter sur au moins 30 ans de quiétude retrouvée.

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