Deux hommes, dont un ancien légionnaire, ont été mis en examen jeudi 22 février dans le cadre de l'enquête sur le braquage au fusil d'assaut d'un salon d'antiquaires à Saint-Tropez début janvier 2018, notamment pour tentative d'homicide sur des gendarmes.
Les deux autres hommes arrêtés mardi 20 février dans le cadre de cette même affaire ont en revanche été remis en liberté, faute de charge suffisante, a précisé Ivan Auriel, procureur de Draguignan.
Ivan Pavlek, un ancien légionnaire d'origine polonaise, né en 1979, et Christophe Fredolin, âgé d'une quarantaine d'années, ont été mis examen pour vol avec arme, tentative d'homicide -quand ils ont tiré sur les gendarmes de Saint-Tropez durant leur fuite-, association de malfaiteurs et détention sans autorisation d'armes de catégorie B, une Kalachnikov et des fusils de chasse en l'occurrence.
Si M. Pavlek a reconnu les faits, son comparse présumé a lui nié sa participation au casse. Les deux hommes avaient été arrêtés lundi 20 février, respectivement à Manosque et Saint-Tropez.
Rappel des faits
Le 2 janvier en fin de journée, en plein coeur de Saint-Tropez, quatre hommes avaient fait main basse sur un lot de bijoux estimé entre 500.000 et 600.000 euros, après avoir fracassé à coup de masse une vitrine d'exposition du salon.Dans des tenues kaki, cagoulés, masqués et gantés, les quatre malfaiteurs étaient arrivés à 19h15 à pied salle Jean-Despas, sur la célèbre place des Lices. Lors de leur fuite à travers les ruelles de la ville, les braqueurs avaient ouvert le feu sur une patrouille pédestre de la brigade de gendarmerie de Gassin-Saint-Tropez qui les avait pris en chasse.
Personne n'avait été blessé et les gendarmes n'avaient pas riposté. Les deux hommes mis en examen jeudi n'avaient pas d'antécédent judiciaire, a précisé le procureur de Draguignan: "Ils travaillaient dans des établissements de plage de Saint-Tropez, et nous allons travailler pour mieux connaître leur profil".
Si des armes ont été saisies lors de leur arrestation, aucune trace du butin n'a par contre été trouvée: "Il reste à identifier deux des auteurs du casse, ainsi que les éventuels receleurs", a précisé Yvan Auriel à l'AFP, en saluant une "belle enquête de la section de recherche de Marseille, avec pour seul point de départ les images des caméras de surveillance".