Le WWF dénonce l'agonie de la baleine Flucker, blessée par l'Homme

L'organisation WWF dénonce les activités humaines responsables de l'agonie de la baleine Flucker, aperçue au large de Saint-Tropez il y a un mois. Un filet dérivant aurait amputé le rorqual commun il y a un an. 

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"Elle est dans un état de maigreur terrible, on sentait qu'elle avait du mal à se déplacer", a indiqué Arnaud Gauffier, directeur des programmes du WWF. L'ONG a réagi après sa rencontre avec la baleine Flucker. Ce rorqual commun, bien connu des scientifiques, a été aperçu à de nombreuses reprises ces derniers mois au large des côtes méditerranéennes. Amputée de sa nageoire caudale le mammifère est très facilement reconnaissable. Les spécialistes en sont sûr, la perte de la queue est due aux activités humaines. L'amputation s'est produite il y a moins d'un an comme le raconte le docteur Franck Dhermain, membre du GESEM (Groupe d'Etude des Cétacés de Méditerranée) : "une telle coupure a très probablement été faite par un filet dérivant qui s'est accroché à sa queue. Je pense que l'accident s'est produit au large de Saint-Tropez en septembre 2019". 

"Ce qui est surtout choquant, c'est le fait que des activités humaines aient pu la mettre dans cet état-là. Le WWF réclame la mise en place d'une "zone maritime particulièrement vulnérable" en Méditerranée nord-occidentale, très fréquentée"

Arnaud Gauffier, directeur des programmes du WWF

Cette zone maritime permettrait notamment de limiter la vitesse des navires, et ainsi le risque de collision mortelle avec les cétacés. Dans le sanctuaire Pelagos, pas moins de 10 à 40 rorquals communs sont tués chaque année de cette façon explique le WWF. L'ONG plaide également pour le déploiement de systèmes anti-collision et la mise en place de politiques pour lutter contre les filets de pêche "fantôme".L'association Stand up for the planet, s'alarme également de cette situation. Elle souhaite que tous les grands navires soient obligés d'utiliser l'équipement REPCET permettant de localiser les cétacés dans les zones à risque. Une pétition a été mise en ligne sur le site Change.org, elle a déjà été signée par plus de 52.000 personnes.

  
Une zone de 300 mètres à respecter
Pour protéger l'animal les membres du GESEM ((Groupe d'Etude des Cétacés de Méditerranée) rappellent qu'il ne faut surtout pas l'approcher. Il faut rester à plus de 300 mètres de la baleine et contacter la capitainerie ou le Crossmed si vous l'apercevez. 

 
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