Ce mercredi 16 juin, un débat de 25 minutes sur le canton de la Seyne-sur-Mer 2 était présenté par Nathalie Ramirez. Retrouvez les temps forts de ce moment où cinq listes sont en course pour ces élections départementales.
La Seyne-sur-Mer 2, est un canton qui comprend trois communes : Six-fours, Saint-Mandrier et la Seyne-sur-Mer.
Qui sont les candidats ?
- Nathalie Bicais et Joseph Mulé, pour le parti Divers Droite (DVD)
- Frédéric Boccaletti et Isabelle Delyon. pour le Rassemblement National (RN)
- Olivier Andrau et Mireille Chaperon pour l'Union de la Gauche et les Ecologistes (UGE)
- Dominique Nemeth et Florence Meyer pour le Parti Communiste (PC)
- Régine Clanet et Loïc Guillaume pour le Mouvement Citoyen.
REVOIR > Le débat enregistré ce mercredi 16 juin :
Le département a t-il été à la hauteur pendant la crise ?
"Oui et ça se voit dans les comptes", argumente Nathalie Bicais, conseillère départementale sortante et maire de la Seyne-sur-Mer. Elle ajoute : "le département a été à la hauteur pendant la crise, il y a eu notamment un soutien aux personnes avec des tablettes offertes aux personnes âgées pour combattre l'isolement, ainsi que des aides alimentaires et financières." Elle annonce également "entre 15 et 30 millions d'euros injectés pour la relance et surtout pour le tourisme."
Interrogé sur la question, son opposant RN Frédéric Boccaletti, conseiller régional, préfère rappeler "l'origine politique" de Nathalie Bicais : "vous n'avez en tout cas pas tenu les engagements sur la fiscalité pendant 3 ans", "deux seulement, en 2015 et 2016" se défend Nathalie Bicais, qui venait d'être élue à ce moment-là. L'attaque ne s'arrête pas là... "vous avez changé de camp politique, vous étiez UMP et LR, et pour les régionales vous soutenez Muselier qui a fusionné avec LREM", s'insurge-t-il.
La candidate Divers Droite assume ses décisions politiques, en ce qui concerne les décisions pour les régionales elle estime néanmoins que les décisions prises ne sont pas de son ressort. Parmi cet échange houleux, Olivier Andrau (UGE) hausse le ton : " Frédéric Boccaletti, vous êtes hors sujet à parler des régionales et du gouvernement, on pourrait revenir sur le fond il ne nous reste que 24 minutes..."
Une élection plus difficile à remporter pour la gauche ?
"Non je ne trouve pas", répond le candidat de l'Union de la Gauche et des Ecologistes. Il ajoute : "c'est équilibré entre l'extrême droite, la droite, les deux listes de gauche et le mouvement citoyen." Le Var est un département historiquement à droite, Dominique Nemeth pour le Parti Communiste déplore l'absence de consensus entre leurs deux listes pour faire une alliance.
Le mouvement citoyen se revendique quant à lui comme "un parti sans conflit d'intérêts, soutenus par aucun parti et où les candidats ont financé eux-même leurs campagnes".
La tête de liste Régine Clanet ajoute : "il fallait un mouvement où les citoyens se reconnaissent, je suis habitante de Six-Four depuis plus de 40 ans, je suis bien ancrée sur le territoire."
A ces mots, Olivier Andrau répond : "nous sommes aussi des citoyens, l'idée de rassemblement ce n'est pas votre monopole, je dirais plus que vous êtes une liste sans étiquette."
Les propositions
Régine Clanet pour le Mouvement Citoyen, estime : "quand les personnes ont besoin d'assistance bien sûr qu'il faut les aider, mais nous souhaitons éviter l'assistanat et donner envie aux jeunes d'entreprendre, pourquoi pas réaliser ces formations avec des retraités pour créer du lien inter-générationnel."
Il faut aussi mieux mettre en "valeur les atouts touristiques", ajoute la candidate.
Pour le candidat de l'UGE, c'est " l'innovation sociale qui permettra de relancer l'emploi", selon lui les politiques actuelles du département "entretiennent l'assistanat et se contentent uniquement de distribuer les prestations sociales."
Il ajoute : "certes il faut aider ceux dans le besoin mais il faut en parallèle investir dans dans l'économie sociale et solidaire pour permettre aux personnes de trouver du travail (...) impulser une dynamique avec les communes et l'aide du département."
Une vision peu "réaliste" selon Nathalie Bicais, mais elle ajoute "qu'elle serait prête à innover". Depuis la crise, les demandes de prestations sociales sont en nette augmentation. La candidate souhaite réduire les structures médicalisées et créer des système de maintien à domicile.
Pour le candidat du Parti Communiste, le RSA doit être ouvert en dessous de 25 ans mais accompagné de projets concrets comme "passer son permis, trouver une formation..." ll rappelle : "un jeune sur cinq est sous le seuil de pauvreté."
Pour Fréderic Boccaletti, le problème concerne "les mineurs isolés qui perçoivent les aides", il ajoute "tous ne sont même pas mineurs, c'est des profiteurs, il faut faire des contrôles pour économiser de l'argent pour le mettre ailleurs comme la culture et les collèges !"
La journaliste Nathalie Ramirez lui rappelle alors : "le département avait un excédent d'une centaine de millions d'euros, il y avait encore de l'argent pour ces projets"
Et pour les collèges ?
La candidate sortante souhaite continuer son projet "modes doux" autours des collèges, avec des formations autour de l'environnement. "Nous souhaitons continuer à réhabiliter les abords des établissements pour les connecter avec les modes de consommation actuels du territoire comme le vélo."
Pour Dominique Nemeth : "la cantine doit être gratuite il y a des familles précaires". Il souhaite aussi autoriser plus facilement l'accès aux infrastructures sportives pour que les jeunes puissent se défouler.
Le candidat de l'Union de Gauche déplore quant à lui l'absence de tablettes, et ce malgré la crise sanitaire et les obligations de télé travail, dans les établissements, comme la région l'a fait pour les lycées.
Nathalie Bicais se justifie en évoquant les difficultés de formation pour les enseignants. Fréderic Boccaletti occupait à clarifier cette affirmation de la candidate Divers Droite, n'a pas exprimé son opinion concernant les volontés de sa liste pour les collèges.
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