Un jeune homme a été mis en examen et écroué pour homicide volontaire et tentative d'homicide volontaire après la fusillade qui avait fait un mort et quatre blessés le 21 novembre dans une cité de Toulon, a-t-on appris de source judiciaire dimanche.
Cette mise en examen fait suite à l'interpellation de deux hommes dans le courant de la semaine qui ont tous deux été déférés au parquet après l'ouverture d'une information judiciaire. "L'un a été formellement identifié par des témoins comme étant porteur d'un fusil à pompe", a précisé à l'AFP Bernard Marchal, procureur de la République de Toulon.
L'autre suspect, contre lequel les preuves sont plus "minces", selon le magistrat, a été libéré et placé sous statut de témoin assisté. Tous deux nient toute implication.
La fusillade avait fait un mort, un jeune homme dont le propre frère avait été abattu dans des conditions similaires en début d'année et qui lui-même avait été grièvement blessé l'an dernier de la même façon. Quatre personnes avaient également été blessées, dont deux très grièvement qui avaient été placées en coma artificiel.
Trois armes différentes ont été utlisées au cours de ce règlement de comptes local lié au trafic de stupéfiants, relève encore M. Marchal, précisant que "trois personnes sont impliquées comme auteurs". L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Toulon épaulée par la brigade de répression du banditisme de Marseille.
Un appel à l'aide
"Combien faudra-t-il de morts sur notre territoire pour être entendu et écouté?", avait réagi au lendemain des faits le maire LR de Toulon Hubert Falco. Le 10 septembre, un ex-joueur de l'équipe réserve de l'AS Saint-Etienne âgé de 19 ans et un adolescent de 14 ans avaient été tués dans un règlement de compte à la Seyne-sur-Mer, dans la banlieue de Toulon.
Après ces faits, plusieurs élus avaient dénoncé le manque de moyens pour les forces de l'ordre, alors que les cités autour de Toulon, dont celle de la Seyne-sur-Mer, ont connu récemment une recrudescence de la criminalité liée au trafic de drogue.