La colère gronde dans le monde de la Culture depuis plusieurs jours et surtout depuis l'annonce du gouvernement de ne pas autoriser l'ouverture des lieux culturels pour les fêtes de fin d'année. Un recours en référé-liberté soutenu notamment par Charles Berling a été déposé ce mercredi 16 décembre.
Cinémas, théâtres, salles de spectacles et musées doivent rester fermés. L'annonce en a été faite par le Premier ministre Jean Castex le 10 décembre dernier.
Cette fermeture prolongée de trois semaines donne l'impression aux artistes d'être les sacrifiés de la crise sanitaire.
On a un profond sentiment d'injustice. Tout à coup, c’est l'exception culturelle à l'envers.
Ils ont manifesté leur colère ce mardi dans de nombreuses villes comme à Nice, où l'équipe dirigeante du Théâtre National - TNN était présente :
L'acteur et directeur de la Scène nationale Châteauvallon-Liberté à Toulon, Charles Berling a participé au recours en référé-liberté pour demander la réouverture a plus vite des salles déposé ce 16 décembre.
Ce recours en justice est soutenu par plus de 300 professionnels, une intersyndicale de la profession avec des représentants de salariés comme d'employeurs a validé la démarche.
L'acteur ne le porte donc pas seul.
"Tout le monde est choqué, on ne pouvait pas s'attendre à cela ! On ne peut pas rester les bras croisés, voir les rues, les commerces, les centres commerciaux bourrés de gens. Et tout d'un coup, quelqu'un a toute la faute sur lui et doit rester fermé," selon Charles Berling le 12 décembre sur FranceInfo.
Ce recours passe par :
- la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD),
- le Syndicat national des scènes publiques (SNSP),
- le Syndicat des cirques et compagnies de création (SCC),
- des actrices et acteurs de France associés (AAFA),
- le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac).
Cinq théâtres parisiens ont saisi eux aussi en urgence ce mardi soir le Conseil d'Etat via un "référé liberté".
Le référé-liberté kesako ?
Le référé-liberté est une procédure d'urgence devant le Conseil d'Etat permettant d'obtenir du juge des référés « toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale à laquelle l'administration aurait porté atteinte de manière grave ».
Une fois qu'il est saisi, le juge se prononce en principe dans un délai de 48 heures. C'est donc une procédure d'urgence.
D'autres recours ont été déposés depuis le début de la crise sanitaires, comme celui des associations cultuelles pour faire suspendre la limite de 30 personnes pour les rassemblements dans les établissements de culte, imposée par le Gouvernement ou celui de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) qui demandait au Conseil d’État de suspendre la fermeture des bars et restaurants en France.
Mais aussi celui sur la fermeture des remontées mécaniques dans les stations de ski.