Omar Raddad s'approche-t-il d'un nouveau procès ? Décision quant à une possible révision ce jeudi

La justice se prononce ce jeudi 16 décembre sur la requête en révision de l'ancien jardinier condamné pour le meurtre en 1991 d'une riche veuve, Ghislaine Marchal, qu'il nie farouchement depuis 30 ans.

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La commission d'instruction de la Cour de révision, qui a examiné à huis clos cette demande le 25 novembre, doit rendre sa décision à 14 heures ce jeudi, lors d'un prononcé non public.
Désigné par l'inscription "Omar m'a tuer", tracée avec le sang de la victime sur la scène de crime, l'ex-jardinier avait essuyé un premier rejet d'une demande de
révision en 2002.
Sa nouvelle requête, dans l'une des affaires criminelles les plus célèbres et les plus controversées de France, s'appuie sur les progrès de la science en matière d'ADN et sur une loi votée en juin 2014 qui assouplit les critères permettant d'obtenir la révision d'un procès.

Nous sommes sereins dans la mesure où nous apportons des éléments probants mettant en doute la culpabilité d'Omar Raddad",

assure son avocate Sylvie Noachovitch.

Elle a présenté à la justice les conclusions d'un rapport d'expertise qui analysait à nouveau une découverte de 2015 : des prélèvements sur des scellés avaient mis en évidence des traces d'ADN "exploitables" et elles se sont révélées ne pas correspondre au profil génétique de l'ex-jardinier.

Au total, quatre empreintes génétiques correspondant à quatre hommes, deux empreintes parfaitement exploitables et deux autres partiellement, avaient été trouvées sur deux portes et un chevron de la scène de crime.

Revoyez ce reportage de juin 1991 de nos équipes :

"Omar m'a tuer

"

C'est sur ces deux portes qu'avaient été écrites les inscriptions "Omar m'a tuer",
emblématique de cette affaire, et "Omar m'a t", avec le sang de la victime.

La commission d'instruction peut :

  • soit rejeter la demande,
  • soit ordonner un supplément d'information,
  • soit transmettre à la Cour de révision, laquelle aura alors le dernier mot sur l'organisation d'un nouveau procès. 

L'affaire a donné lieu à un film en 2011.

Ghislaine Marchal, riche veuve d'un équipementier automobile, avait 65 ans quand elle a été retrouvée baignant dans son sang dans la cave de sa propriété de l'allée Saint Barthelemy à Mougins dans les Alpes-Maritimes le 23 juin 1991.

Les traces d'ADN inconnues découvertes en 2015 avaient été comparées aux profils de l'entourage de personnes ayant travaillé à son service, ainsi qu'avec une empreinte génétique enregistrée au fichier national, sans succès.

Avec AFP

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