Policier filmé en train de frapper plusieurs personnes à Toulon: l'IGPN saisie

Le préfet du Var, Jean-Luc Videlaine, a saisi l'IGPN (l'inspection générale de la police nationale) pour "faire toute la lumière sur les suspicions de violences policières".

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce samedi 5 janvier, les manifestations des gilets jaunes à Toulon ont été particulièrement mouvementées. Une vidéo circule depuis sur les réseaux sociaux notamment les groupes Facebook sur lesquels les gilets jaunes sont très actifs.
On y voit un officier de police filmé en train de frapper plusieurs personnes en marge d'une manifestation dans les centre-ville de Toulon.

"Il y avait un contexte insurrectionnel avant et après ces vidéos, dans lequel il était impossible d'interpeller quelqu'un sans violence, et il a agi proportionnellement à la menace", a précisé Bernard Marchal, procureur de la République à Toulon, qui n'a pas ouvert de procédure contre le fonctionnaire.
 


Le policier filmé, est un commandant divisionnaire, responsable par intérim des 400 policiers en tenue de Toulon, fait partie de la promotion à la Légion d'honneur du 1er janvier 2019.
  On peut voir sur cette courte vidéo, cet homme donnant plusieurs coups de poing au visage d'un homme plaqué contre un mur, avant que d'autres fonctionnaires ne s'interposent. 

Selon le procureur, l'homme frappé, qui ne porte pas de gilet jaune, était en possession d'un tesson de bouteille, l'auteur des coups "a voulu le neutraliser". "Nous avons pu établir que cet homme faisait partie d'un groupe d'une cinquantaine de casseurs qui avaient dégradé des voitures dans les minutes avant la vidéo", a ajouté M. Marchal.


Dans une interview à Nice Matin, M. Andrieux explique avoir d'abord envoyé un coup sur la main de l'homme, "pour lui faire lâcher le tesson". Puis, "je lui donne deux autres coups, car je ne sais pas s'il a lâché le tesson".

"Un multirécidiviste"



Le policier assure connaître cet homme, "qui est un multirécidiviste et qui n'a rien à voir avec les gilets jaunes". L'homme est en effet connu de la justice depuis une dizaine d'années selon le procureur, notamment pour des faits d'outrage et de viol. Il a été arrêté, placé en garde à vue, et comparaîtra lundi à Toulon. 
 

Deux vidéos


Dans une seconde séquence de la vidéo, on voit M. Andrieux frapper un "gilet jaune" contre le capot d'une voiture. Selon le procureur, "là encore le contexte nuance fortement les images". Le "gilet jaune" frappé par le policier était masqué quelques minutes avant et venait de tenter de s'emparer d'une bouteille. M. Andrieux assure qu'il s'agit "de l'interpellation d'un homme qui se rebellait". Ce dernier a lui aussi été arrêté et placé en garde à vue. Un deuxième individu masqué, son frère, a pu échapper aux policiers selon le procureur.

M. Andrieux a participé à toutes les opérations de sécurisation des manifestations de "gilets jaunes" à Toulon et est bien connu des manifestants, selon le procureur, qui ajoute que "certains s'en sont pris violemment à lui samedi".

Sept personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue suite à ces débordements samedi. 

Le syndicat de police Alliance du Var a sur sa page Facebook dénoncé la "guérilla urbaine, avec l'envie de se faire du flic..." en publiant des photos de collègues blessés lors des interventions de ce samedi :Ce dimanche soir, le préfet du Var Jean-Luc Videlaine, a fait savoir que "dans le cadre de mes responsabilités administratives, j'ai saisi l'IGPN (L’inspection générale de la Police nationale — couramment surnommée la « police des polices » ) afin qu'une enquête permette de faire toute la lumière sur les suspicions de violences policières à Toulon. "
 


Les faits se sont déroulés avenue Vauban à Toulon :
Le reportage complet ►
 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information