Toulon : Marine nationale où sont les femmes ?

Leurs fonctions ont beaucoup évolué ces trente dernières années. Le ministère des armées souhaite accélérer leur recrutement, les fidéliser à long terme et les valoriser dans tous les métiers. Et le patriotisme dans tout ça ? On en parle ce soir dans l'Avant-JT à 18.30.

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Dans la marine, les femmes représentent 14% des effectifs. Le plan mixité prévoit de renforcer leur présence.

Le second maître Julie avait envie d'autonomie et de responsabilité. Originaire de Toulouse, elle a choisi d'entrer dans l'armée pour prendre son envol, juste après le bac. Elle est aujourd'hui technicienne avionique, la seule femme de sa flottille à ce poste.

"Des interrogations, j'en ai eu forcément en étant une fille, il faut s'imposer par rapport à ce milieu. Il faut que l'on se sente écouter, compris. Quand je suis rentrée dans la marine, c'est vrai, il y a beaucoup plus de filles maintenant. Entre nous, on est soudées. Et des personnes misogynes, il y en a de moins en moins", évoque le second maître Julie.

Affectée à la base aéronautique navale de Hyères, en détachement sur le porte-avion Charles de Gaulle. Julie est déjà partie plusieurs fois en mission. C'est l'un des nombreux intérêts qu'elle trouve à son engagement.

"Je suis rentrée dans la marine parce qu'il y a ce côté familial. Lorsqu'on part en mer, on est obligé de tous être ensemble, les uns pour les autres. Parce que forcément, on n'a pas nos familles, nos amis, on n'a pas de contact. On est obligé de se rattacher à nos collègues. Et de relations de collègues de travail, cela passe à des relations amicales. Au niveau du travail ce n'est jamais la même chose. Il n'y a pas de routine", explique le second maître Julie.

Des femmes qui recrutent d'autres femmes

Comme le second maître Julie, l'armée compte de plus en plus de femmes à tous les postes. La marine nationale recrute 4.000 personnes par an dont la majeure partie à Toulon.

Le Maître Bouchra s'est engagé il y a 14 ans. Aujourd'hui c'est elle qui recrute. Première étape, il faut lutter contre les a priori quand les jeunes femmes arrivent dans ce bureau.

"Elles pensent qu'elles ne vont pas avoir de vie de famille, ou qu'il va d'abord falloir faire sa carrière. C'est comme si elles devaient faire un sacrifice avant de pouvoir avoir une vie un peu comme tout le monde. C'est là où je les rassure, en disant qu'on peut concilier sa vie professionnelle et personnelle. Il faut juste s'organiser", détaille le Maître Bouchra.

Elle a donné rendez-vous à Fahra, 19 ans. En BTS informatique, la jeune femme postule ce jour-là pour un premier contrat.

"J'avais beaucoup d'à priori, mais j'ai une amie qui s'est engagée au sein de la marine nationale, elle s'y trouve très bien et elle m'a motivé à m'engager. J'ai envie de voyager, de vivre ma passion, dans un métier honorable", explique Fahra.

Allier vie de famille et travail

Permettre l'accès des femmes aux plus hautes responsabilités et la conciliation de leur engagement avec la vie privée est devenu une priorité.

Le lieutenant de vaisseau Stéphanie a 35 ans. En fonction à terre au service de soutien de la flotte elle est experte en énergie. Et compte bien reprendre un poste embarqué.

"Je n'ai jamais imaginé rentrer dans la Marine sans embarquer. C'est tout le personnel qui est tourné vers une mission et du personnel qui n'est pas monotâche non plus. C'est vraiment varié et tout le bateau est mobilisé pour cela", indique Stéphanie.

Mais repartir en mission quand on a une famille ça se prépare. Ce soir-là après le travail la lieutenante de vaisseau Stéphanie récupère ses enfants et son conjoint Benoît, commandant adjoint de navire.

"Actuellement, je suis embarquée sur un bateau de la Marine nationale, elle à terre. On a demandé à compter de l'été prochain de partir en Outre-mer, elle sur un bateau et moi à terre. Je pourrai m'occuper des enfants pendant qu'elle sera partie en mission", explique Benoît.

En Martinique, Stéphanie prendra le commandement adjoint d'une frégate de surveillance. En 1993, les premières femmes étaient affectées à bord des navires militaires français. Aujourd'hui la mixité concerne les 3/4 des équipages de la marine nationale.

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