Pour protéger son verre des personnes malintentionnées qui pourraient y verser des stupéfiants comme le GHB (la drogue du violeur), quoi de plus facile à transporter dans le sac d'une femme qu’un chouchou ? "My Safe Cup" est une idée qui a germé dans l’esprit de deux étudiants toulonnais il y a deux ans et qui s’est concrétisée en septembre avec leur vente en ligne.
Le concept de « My Safe Cup » est simple : transformer un chouchou en bouclier avec un trou pour laisser passer une paille afin de profiter de sa boisson tout en protégeant son verre de toutes intrusions de GHB ce stupéfiant qui a fait récemment parler de lui dans l’actualité avec le mouvement #Balancetonbar.
Il existait déjà des protections mais personne ne les utilisaient alors pourquoi pas un accessoire féminin comme un chouchou, que la majorité des femmes ont toujours dans leurs sacs ?
Louis Cariou, président de la start-up « My Safe Cup »
Si l’idée est venue à ces étudiants il y a deux ans, elle s’est réellement concrétisée en septembre dernier après la multiplication des témoignages de femmes ayant subi des agressions sexuelles parce qu'elles avaient ingéré à leur insu du GHB plus communément appelé "la drogue du violeur".
C’est après une agression très violente subis à Paris que Louis Cariou et Julie se rencontrent dans un groupe de parole.
Ensemble, ils réfléchissent à un nouveau moyen pour contrer ces actes intolérables et pensent au chouchou comme moyen de protection.
Ils cherchent alors autours d’eux un concept qui pourrait marcher mais ne trouvent rien d’intéressant en France. C’est alors qu’ils se dirigent vers le marché américain où les Safe Cup existent déjà.
Le succès au rendez-vous
Depuis le lancement de ce produit, près de 2.000 chouchous ont déjà été vendus. Les inventeurs de ce produit sont quasiment victimes de leur succès. Cette petite entreprise basée à Toulon dans le Var peine à répondre à toutes les demandes et se voit même parfois obligée de refuser les commandes en gros.
Nous ne sommes pas seulement contactés par des associations ou des Bureaux Des Etudiants. Nous sommes aussi sollicités par des clubs et des établissements varois.
Louis Cariou Président de la start-up « My Safe Cup »
Climat particulièrement tendu
Alors que le mouvement #Balancetonbar né sur les réseaux sociaux en Belgique en ce mois d'octobre prend de l’ampleur un peu partout en France, les témoignages se multiplient.
Un mouvement qui débarque sur la Côte d’Azur. Ce 19 novembre, 9 témoignages anonymes ont été publiés sur ce compte pour le secteur Cannes-Juan-les-Pins qui citent nommément six bars ou boites de nuits azuréennes.
Ce même jour deux établissements cannois cités par le compte Instagram "#Balance ton bar" à Cannes ont porté plainte pour diffamation.