Des dégradations ont été commises de nuit sur le mur d'enceinte du domicile de Gilles Vincent. Réaction du maire de la commune varoise de Saint-Mandrier-sur-Mer, élu depuis 1995.
"C'est bien le maire qui est visé car seule ma maison a été taguée". C'est par un post sur Facebook que Gilles Vincent, le maire de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) a rendu publiques, photo à l'appui, les dégradations commises contre son domicile. "INTOLERABLE", réagit-il encore.
C’est son épouse qui a découvert ce tag, ce jeudi matin, sur un des murs de leur maison : "Je suis parti très tôt, je ne l'ai donc pas vu. Il se trouve de l’autre côté de la maison donc on ne le voit pas quand on part. Ma femme m’a alerté vers 10 heures et elle a déposé plainte aujourd’hui parce que j’étais en déplacement à Paris pour rencontrer le ministre de la Transition écologique", raconte le maire.
"C'est la seule maison qu'on a taguée"
"On nous a demandé pour l’instant de ne pas effacer la croix gammée pour laisser les potentiels indices". La police judiciaire s’est saisie de l’affaire à la demande du préfet du Var qui a envoyé au maire un message de soutien.
#Soutien | Le préfet du #Var condamne avec la plus extrême fermeté les dégradations inacceptables commises au domicile du maire de Saint Mandrier-sur-Mer et lui apporte son soutien ⤵️ pic.twitter.com/54YokqryrE
— Préfet du Var (@Prefet83) November 17, 2023
"Je suis élu depuis pas mal d'années donc plus rien ne m’étonne. Je suis un élu centriste, je ne suis ni raciste, ni xénophobe", nous confie ce soir Gilles Vincent.
Le maire de la commune de 6 000 habitants fait un lien avec la réunion publique houleuse qui a eu lieu dans la journée de mercredi : "On a eu une conversation sur une maison de santé, on se serait cru en campagne électorale. Dans tous les villages lorsqu’on parle de sujets importants, les gens s’enflamment".
Il est donc persuadé que c'était lui qui était visé par cette nuisance : "C’est la seule maison qu’on a taguée donc c’était moi qu'on voulait blesser. On voit que ce n’est pas fait par un professionnel, c’est du bricolage."
"Quand on passe des heures et des heures pour le bien de l'intérêt général, on ne s’attend pas à ça...", se désole le maire.