Une cinquantaine de descendants de harkis ont manifesté samedi devant la préfecture d'Avignon pour demander à François Hollande de "tenir ses engagements dans la reconnaissance de la responsabilité de la France" dans leurs massacres.
Une cinquantaine de descendants de harkis ont manifesté samedi devant la préfecture d'Avignon ce samedi après-midi. Un rassemblement pour demander au Président François Hollande de "tenir ses engagements dans la reconnaissance de la responsabilité de la France" dans leurs massacres.
Les historiens ont acté que la France a bien abandonné les harkis, et laissé des massacres se perpétuer durant et après la guerre d'indépendance de l'Algérie...
Explique Mohamed Otsmani, délégué régional du comité de liaison harkis en Paca.
Dans un discours prononcé le 5 avril 2012, François Hollande, alors candidat à l'élection présidentielle, s'était engagé à reconnaître la responsabilité de la France "dans l'abandon des harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil des familles transférées dans des camps en France".
Proposition de loi
Une délégation du Collectif national harkis rapatriés français d'Algérie, a ensuite remis au chef de cabinet du préfet une proposition de loi déposée le 5 avril dernier et portée par 84 députés. Cette proposition prévoit que la France "s'engage à réparer les préjudices moraux et matériels subis par les harkis qui ont été abandonnés et massacrés en Algérie" ou "relégués dans des camps de fortune en France". La communauté harkie espère que le texte, qui ouvrirait la voie à des indemnisations, soit débattu à l'automne au parlement.Après les accords d'Evian le 18 mars 1962, 55.000 à 75.000 harkis, ont, selon les historiens, été abandonnés en Algérie et victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes. Quelque 60.000 ont été admis en France. Avec leurs descendants, leur communauté est estimée à 500.000 personnes.