Avignon : le procès du "violeur des balcons" s'est ouvert ce matin à huis clos

Le procès du "violeur des balcons" s'est ouvert ce matin devant la cour d'assises d'Avignon. A la demande de plusieurs victimes, les débats auront lieu à huis clos. Entre 2013 et 2015, Abdelhamid Zouhari est accusé d'avoir violé ou tenté de violer une dizaine de femmes

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Ce matin, devant la cour d'assises d'Avignon, s'est ouvert le procès dit du "violeur des balcons". Dans le box des accusés, un homme de 35 ans, Abdelhamid Zouhari, il est jugé pour six viols et quatre tentatives de viols, commis entre août 2013 et janvier 2015, date de son interpellation. Il est également soupçonné de vol, vol avec arme et vol avec violence.
En face de lui se trouvent les parties civiles. Toutes les victimes ne sont pas présentes. Face aux épreuves qu'elles vont devoir supporter, certaines victimes ont demandé que ce procès se déroule à huis clos.

Je préfère que la justice soit publique, pour autant je comprends que ce soit difficile pour les victimes que le public assiste à ça... Les victimes font comme elles peuvent

a expliqué maître Marc Geiger, avocat de trois parties civiles.
Les débats auront donc lieu sans public et sans média pour en rendre compte. Le verdict est prévu pour jeudi, l'accusé encourt jusqu'à 20 ans de prison.
 

Le "violeur des balcons"

Abdelhamid Zouhari est accusé entre autres de six viols et quatre tentatives de viols, commis entre 2013 et 2015, dans les secteurs d'Avignon, Sorgues et Aix-en-Provence. L'accusé est un père de famille, aujourd'hui âgé de 35 ans, père de deux petites filles. Rien à voir avec un prédateur sexuel aurait conclu les analyses psychiatriques.

C'est quelqu'un qui a eu une vie normale, il s'apprêtait à devenir cadre dans son entreprise où il avait débuté au bas de l'échelle. Rien ne laissait supposer qu'il pouvait être l'auteur de ces faits

avait indiqué maître Patrick Gondart, l'avocat d'Abdelhamid Zouhari.


C'est dans cette résidence (photo ci-dessus) que l'accusé aurait commis son premier viol, dans la nuit du 9 au 10 août 2013. C'est le début d'une longue série qui plongera les résidences étudiantes dans la psychose durant trois ans.
Toujours suivant la même méthode, il s'introduisait chez ses victimes par les balcons qu'il escaladait à mains nues. Après les avoir violées, il obligeait ses victimes à se laver et à nettoyer leur domicile à l'eau de javel, pour ne laisser aucune trace.

Le fait de pénétrer comme ça chez les gens, ça génère chez les victimes évidement le traumatisme de l'effraction physique qu'elles ont subi, mais au-delà, elles se sentent insécurisées dans leur quotidien

a expliqué maître Marc Geiger, l'avocat de trois parties civiles.
Cette longue série de viols ou de tentatives de viols a pu être stoppée grâce au voisin d'une victime qui a vu l'accusé escalader les balcons. Il a également relevé partiellement l'immatriculation de sa voiture, ce qui a été déterminant pour l'enquête.
Après son interpellation, en janvier 2015, Abdelhamid Zouhari a reconnu l'ensemble des faits.

Il a repris ses esprits depuis trois ans et demi, il a suivi une psychanalyse, il a l'intention de tout dire et de tout reconnaître

a précisé maître Patrick Gondart, ce matin avant l'audience.
Abdelhamid Zouhari encourt une peine de 20 ans de prison, le verdict est attendu jeudi.

Reportage : Frédérique Poret et Alban Poitevin
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