Un film qui témoigne du combat d’une femme persuadée que la culture et le théâtre sont des moyens d’échapper au fatalisme des quartiers et peuvent même sauver des vies. Ce film, diffusé lundi 10 décembre, s'inscrit dans le cadre d'une programmation de la semaine des solidarités.
Formée au théâtre, Nadjette Boughalem n’a eu de cesse de le pratiquer dans les structures sociales de l’extra-muros d’Avignon. Également médiatrice culturelle, elle encourage et accompagne les habitants des quartiers à passer la frontière symbolique des remparts, qui les sépare du coeur de la ville.
Cette année, son engagement a trouvé un écho à la direction du Festival d’Avignon. Sa nouvelle pièce Paroles de Gonz’ portée par des comédiens issus des quartiers, était programmée intra-muros à la Maison Jean Vilar, dans le cadre du festival.Ce sont des chemins de traverse que je propose. Je suis vraiment au service de la culture. Après, si cela sert au social c'est fantastique !
La Maison Jean Vilar est là pour continuer de témoigner de la volonté de démocratisation culturelle. Alors que le "père" du Festival avait institué cette décentralisation de 1000 km, Olivier Py, actuel directeur du Festival d'Avignon réduit les distances et parle, lui, d'une décentralisation des 3 km...
Toutes les grandes villes de France ont des infrastructures culturelles mais il y a ces 3 km à franchir, quelquefois moins et pourtant cela paraît très difficile et très très loin.
La Fabrica, un lieu de résidence excentré
Composée d'une salle aux dimensions de la scène de la Cour d'honneur, de dix-huit logements et de deux espaces techniques attenants, cette «fabrique» théâtrale, implantée au coeur du quartier de Champfleury à Avignon, permet d'accueillir en résidence, tout au long de l'année, des équipes artistiques qui travaillent à la préparation de leur prochaine création pour le Festival d'Avignon.Cette présence régulière d'artistes sur le territoire avignonnais permet au Festival d'intensifier le travail de sensibilisation au spectacle vivant qu'il mène auprès de tous les publics.
explique-t-on au festival.
Au delà de l’aventure humaine, ce film témoigne du combat d'une femme pour laquelle la culture n'est pas réservée aux élites mais se doit d'être un moyen éminent pour se libérer des carcans sociaux.Voir trois extraits du film de Lluna Abeil
De l'autre côté des remparts
Un film de 52’ de Lluna AbeilUne coproduction
France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur / La Huit Production
A voir lundi 10 décembre 2018 après Soir 3