Une marche de la colère à Cavaillon "pour la paix dans les quartiers"

La cité du docteur Ayme est très agitée depuis le mois de juillet. Une guerre de territoire entre dealers sème la peur. Un jeune homme a été tué le 28 septembre, les intimidations sont fréquentes. Les habitants, très déterminés, expriment une fois encore leur sentiment d'abandon.

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"On se sent complètement délaissés," résume Clara, habitante de la cité du docteur Ayme depuis 15 ans. Et elle répètera plusieurs fois ce terme, "délaissés".

Ces habitants subissent des coups de feu le soir ou en plein jour. Ils n'osent plus aller au parc avec leurs enfants. Des élèves ont été confinés à l'école à cause de tirs dans le quartier.

Deux policiers ont été violemment frappés pendant une interpellation. Tous les services sociaux ont quitté le quartier. Pendant quelques semaines, le courrier a été distribué à l'entrée de la cité et non dans les boîtes aux lettres.

Un jeune homme de 22 ans est tué le 28 septembre. Une autre victime a été abattue le 25 avril.

Tout s'aggrave nettement depuis fin juillet. La guerre entre dealers monte crescendo. Les habitants réclament plus de sécurité.

Ils montent cette vidéo pour décrire leur quotidien et incluent des extraits de reportages ou des interventions à l'Assemblée nationale.

La population raconte la violence entre dealers, l'insécurité ©Le chemin de l'école en toute sécurité

Lors de sa venue le 16 août, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin annonce des renforts de police.   

"Des CRS sont maintenant à Cavaillon. Mais ils restent au commissariat. Ils viennent chez nous vite fait, mettent quelques amendes et repartent. Ils protègent la police nationale" raconte Clara avec humour.   

Aujourd'hui, une centaine d'habitants a fait un tour de la ville, avec des arrêts symboliques devant la mairie ou le commissariat.

Ce sont les femmes de la cité du docteur Ayme et de la cité Saint-Martin qui organisent ce mouvement. L'association Conscience, basée à Marseille, apporte son soutien.

Ces femmes réclament une rencontre avec le maire, un député ou un sénateur. Un contact avec "un élu qui se sent concerné par la déroute d'un quartier délaissé".   

 

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