Violence à Cavaillon : les habitants et les élus en appellent à l’Etat

Les habitants de la Cité du docteur Ayme à Cavaillon ont participé à un rassemblement républicain. Depuis plusieurs semaines, ce quartier populaire vit dans la terreur des affrontements entre gangs sur fond de trafic de drogue.

"On est venus crier notre peur, on vous demande une protection depuis le mois de juin et vous avez rien fait". Au milieu des habitants de la cité du docteur Ayme rassemblés, une mère de famille interpelle le maire Gérard Daudet, à l'initiative de ce rassemblement républicain organisé ce vendredi à Cavaillon. 

Depuis plusieurs mois, les fusillades se multiplient. Des tirs à la kalach. Pour intimider la concurrence sur les points de deal. Et tuer, aussi. Il y a trois jours, un homme de 22 ans a été tué par balle dans la cité.

"Depuis des semaines nos policiers font preuve d'une réactivité et d'un courage exemplaire, s'est défendu le maire, j'en appelle solennellement au procureur de la République pour une réaction judiciaire implacable et rapide. Tous les leviers de la sécurité publique ont été activés mais ça ne suffit plus."  

"J'en appelle au ministre de l'Intérieur, pour que son engagement d'une BAC de nuit à Cavaillon devienne une réalité dans les meilleurs délais", a-t-il ajouté.

Un appel qui tranche avec le satisfecit affiché de Gérald Darmanin quelques jours plus tôt sur les réseaux sociaux. "L’Etat mène une lutte sans merci contre les trafiquants de drogue, à Cavaillon comme partout en France, grâce à l’action déterminante de la police et de la gendarmerie. Et les résultats sont là", écrivait-il.

"Ce n'est pas normal que l'Etat abandonne des villes moyennes comme Cavaillon", a estimé pour sa part le député LR Jean-Claude Bouchet.

"J'adresse un message au président de la République Emmanuel Macron, qu'il vienne voir la réalité à Docteur Ayme", lance une jeune femme excédée.

Ce quartier sensible, au nord de la cité des Papes, est connu pour ses points de deals et ses traffics. Au printemps, les trafiquants ont même installé des ralentisseurs en béton pour avoir le temps de dégarpir en cas de descentes de police.  

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