Alors que la FNSEA, le principal syndicat agricole, appel à lever les barrages, la confédération paysanne poursuit ses blocages dans le Vaucluse, jeudi soir.
Malgré le mistral qui se lève, ils sont déterminés à passer une nouvelle nuit dehors. Depuis lundi, des agriculteurs de la Confédération paysanne mènent des actions de blocage de plateformes logistiques d'enseignes de la grande distribution dans le Vaucluse. Dans l'après-midi, l'annonce de l'arrêt des blocages par FNSEA a été "une déception" pour Laurent Theron, vigneron à Ménerbes et co-porte-parole de la Confédération paysanne. Il faut dire qu'avec seulement 2 000 membres, contre plus de 200 000 pour la FNSEA, le troisième syndicat agricole a une capacité de mobilisation plus réduite.
Revendication principale : les prix minimum garantis
"C'est comme à chaque fois, les petits travaillent pour les gros, lâche-t-il, amer. Les patrons de la FNSEA sont bien subventionnés pour fabriquer des produits de mauvaise qualité." Les nouvelles annonces du gouvernement ne le satisfont pas. La hausse du plafond d'exonération pour les droits de succession, négociation pour les importations de produits ukrainiens ou encore l'aide de 150 millions d'euros pour les éleveurs ne permettront pas selon Laurent Therond de dissiper le malaise agricole.
"Notre principale revendication, ce sont les prix minimums garantis, l'annonce d'un renforcement de la loi Egalim ne suffit pas, ils n'arrivent déjà pas à la faire appliquer".
Le blocage de la plateforme de Leclerc à Cabannes se poursuivra au moins jusqu'à demain. La suite est encore incertaine. "Nous avons des actions prévues ce week-end. Mais nous allons en discuter demain", précise Laurent Therond.