Epidémie de grippe aviaire : 5.000 poules pondeuses abattues à Monteux dans le Vaucluse

Un éleveur de Monteux a dû abattre jeudi 5.000 de ses poules pondeuses en raison d'un risque d'infection à la grippe aviaire. Depuis le 1er août, ce sont 3,3 millions de volailles qui ont été abattues sur l'ensemble du territoire français.

C'est le premier foyer d'influenza aviaire, ou grippe aviaire, détecté dans le Vaucluse. Pour limiter les risques de propagation du virus, les autorités locales ont pris une décision radicale. 5.000 poules pondeuses de cet élevage de Monteux ont été abattues jeudi et le site entièrement désinfecté.

"Il s’agit de la première contamination d’un élevage sur le territoire en 2022, mais du troisième épisode après la contamination d’animaux sauvages à Saint Saturnin-les-Avignon et à Sorgues détectée début décembre", indique la préfecture de Vaucluse dans un communiqué.

Contrôles renforcés jusqu'à 10 km autour du foyer

L’éleveur sera indemnisé face aux pertes économiques subies à la suite de cette opération, précise la préfecture, qui rappelle aussi que la consommation de viande, de foie gras et d'oeufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.

La préfète a par ailleurs pris un arrêté définissant des zones réglementées, où s’appliquent des mesures de contrôles et de précautions :

  • zone dite de « protection » (ZP) dans un rayon de 3 km autour du foyer infectieux : ALTHEN-DES-PALUDS, BEDARRIDES, ENTRAIGUES-SUR-LA-SORGUE, MONTEUX et SORGUES
  • zone dite de « surveillance » (ZS) élargie à jusqu'à 10 km autour du foyer infectieux incluant : AUBIGNAN, AVIGNON, BEAUMES-DEVENISE, CARPENTRAS, CHATEAUNEUF-DE-GADAGNE, CHATEAUNEUF-DU-PAPE, COURTHEZON, JONQUERETTES, JONQUIERES, LORIOL-DU-COMTAT, MORIERES-LES-AVIGNON, ORANGE, PERNES-LES-FONTAINES, LE PONTET, SAINT-SATURNIN-LESAVIGNON, SARRIANS, LE THOR, VEDENE, VELLERO. 

Les volaillers demandent une vaccination

Face à cette épizootie "inédite" de grippe aviaire, les volaillers français appellent à une vaccination "dans toute l'Union européenne" quand le sérum sera disponible, sous peine de générer des distorsions commerciales, dans un communiqué diffusé par l'interprofession française de la volaille de chair mardi.

En France, où quelque 3,3 millions d'animaux ont été abattus depuis le 1er août, le gouvernement se fixe comme objectif de lancer la première vaccination de volailles à l'automne 2023.

Cinq pays européens se sont lancés dans la course au vaccin. La France et la Hongrie travaillent sur un sérum pour les palmipèdes (canards, oies), les Pays-Bas et la Belgique pour les poulets et l'Italie pour les dindes. 

Avec AFP

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