Les agriculteurs de la Drôme, du Gard, des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse se sont mobilisés mardi 16 janvier devant la préfecture d'Avignon.
La mobilisation des agriculteurs est à la hauteur de leur colère. Ils viennent de la Drôme, du Gard, des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. Ils se sont donnés rendez-vous mardi 16 janvier à Avignon pour signifier leurs ras-le-bol.
"C’est la colère, c’est la fatigue de tant d’années de travail pour rien, commente Florian Arnoux, maraicher à Caderousse. On s’épuise toujours autant pour rien." Touchés par l’inflation et la hausse des charges, ils ont le sentiment d’être mal considérés.
La loi Egalim déçoit
"Le consommateur, s’il paye 3 euros le kilo de pommes, le producteur va en toucher 30 ou 40 centimes, illustre Audrey Piazza, présidente des Jeunes agriculteurs du Vaucluse. Alors je veux bien qu’il y ait des intermédiaires mais à un moment donné, il faudrait peut-être qu’on arrête de nous laisser des miettes et qu’on nous permette de vivre de notre production. C’est là où devrait intervenir la loi Egalim."
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Cette loi Egalim vise à renforcer l’équilibre des relations commerciales entre agriculteurs et distributeurs. Pour eux, les négociations ne sont pas à la hauteur de leurs attentes. Déjà en décembre dernier, ils avaient tiré la sonnette d’alarme avec le mouvement "On marche sur la tête", représentés par les panneaux des villes retournés. Aujourd’hui, ils haussent le ton.
"On n'en peut plus"
"On est en plein dans les négociations commerciales et déjà on a compris que les prix devaient baisser aux producteurs et ça, c’est pas possible, estime Sophie Vache, présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles du Vaucluse. La loi Egalim doit nous protéger et dans les faits c’est pas du tout ce qu’il se passe. La construction des prix en avant ne se fait pas et là c’est le ras-le-bol. L’empilement des normes et le tout ajouté fait qu’aujourd’hui on n’en peut plus et qu’on doit aller sortir dans la rue voir la préfecture."
La manifestation s’est terminée devant la préfecture du Vaucluse. Leurs revendications ont été adressées au ministre de l’agriculture.