Un ancien employé a été entendu par les gendarmes en audition libre après la découverte de son véhicule rempli de bonbonnes à une trentaine de kilomètres du site. Mis hors de cause dans l'affaire l'homme a toutefois été placé en garde à vue pour des soupçons de trafics de bouteilles de gaz.
Les enquêteurs spécialisés ont poursuivi hier, lundi 20 février, leurs constatations et investigations pour trouver, trois jours après, une explication aux impressionnantes explosions en série qui ont ravagé un site de stockage de bouteilles de gaz à Jonquières dans le Vaucluse.
Un ancien employé, qui était entendu par les gendarmes dans l'après-midi en audition libre après la découverte de son véhicule rempli de bonbonnes à une trentaine de kilomètres du site, a donné "un alibi qui semble crédible : il n'était pas dans le Vaucluse" la nuit de explosions, a déclaré le procureur de Carpentras, Pierre Gagnoud.
L'homme a toutefois été placé en garde à vue dans la soirée pour des soupçons de trafics "locaux, de proximité, de bouteilles de gaz", une procédure totalement distincte de celle menée pour élucider les explosions. Devant les enquêteurs, il a avancé que les bouteilles faisaient partie "d'une commande groupée de bouteilles pour sa famille", a précisé une source proche du dossier. Lundi après-midi, la découverte de sa voiture, vide de tout occupant, mais transportant 8 bouteilles de gaz à Morières-lès-Avignon, avait intrigué les enquêteurs. Au total, trente gendarmes et 14 policiers municipaux ont été mobilisés pour établir un périmètre de sécurité autour du véhicule, le temps que les démineurs s'assurent qu'il n'y avait pas de danger. Plusieurs habitations à proximité ont été brièvement évacuées.
Reportage Frédéric Poret et Olivier Ducros-Renaudin
Reportage Frédéric Poret et Sylvie Garat
Accident ou acte criminel, les enquêteurs chargés des investigations sur les explosions continuent de n'exclure aucune piste. Des expertises techniques doivent encore être menées pour tenter de déterminer l'origine de l'incendie, notamment sur le système électrique d'un camion, a précisé une source proche de l'enquête. Au total, selon les premières constatations, quelque 40 tonnes de gaz ont explosé, à raison de 13 kilos de gaz par bouteille, pour un total de plus de 3.000 bouteilles explosées.