Marion Maréchal-Le Pen embarrassée par la suspension de son grand-père du FN

Marion Maréchal-Le Pen hésiterait à retirer sa candidature à la tête de la région Paca lundi après la suspension de Jean-Marie Le Pen du Front National. D'après un proche, elle craint de "se prendre un coup" et veut se donner le temps de la réflexion.

Marion Maréchal-Le Pen serait "toujours candidate" pour diriger la liste FN aux régionales de décembre en Paca, a affirmé un proche à l'AFP, mais "elle veut se donner le temps de la réflexion" pour "éviter de se prendre un coup" dans l'affrontement entre Marine et Jean-Marie Le Pen. Marion Maréchal-Le Pen "est toujours candidate" mais

elle se donne le temps de la réflexion pour voir comment tout ça va tourner"

a affirmé ce proche.

Elle ne veut pas "se prendre un coup"

Pour lui, Jean-Marie Le Pen "a instrumentalisé complètement l'événement qui s'est passé au BP (bureau politique) hier" en déclarant mardi matin sur Europe 1 que sa petite-fille avait "retiré sa candidature", tout en ajoutant qu'il ne savait pas "si ce sera(it) durable". D'après ce proche de Marion Maréchal-Le Pen, la jeune femme de 25 ans a déclaré lundi lors du bureau politique du FN qui a approuvé une motion désapprouvant les propos de Jean-Marie Le Pen et demandant à ce que ceux-ci n'engagent plus le FN :

Si ça continue comme ça, je n'irai pas, je ne veux pas me retrouver dans un truc où je peux me prendre un coup. Je ne vais pas assumer toutes les déclarations, toutes les haines, les querelles d'une force invraisemblable qui risquent de se produire."

Pour ce proche, la nièce de Marine Le Pen "risque de se retrouver comptable de tout, des propos des uns, de Jean-Marie Le Pen car elle a accepté de lui succéder comme tête de liste."

Elle a voté contre son grand-père

Pour autant, "elle continue le boulot, elle continue à faire le casting des candidats, de voir les gens qui proposent de lui filer un coup de main, à organiser les équipes militantes. Elle va voir comment elle sent la candidature". D'après ce proche, Marion Maréchal-Le Pen a fait partie des 41 votants en faveur de la motion du BP contre Jean-Marie Le Pen adoptée lundi. La députée du Vaucluse "avait voulu trouver une situation de sortie de crise en prenant la tête en Paca. Elle a donc accepté une sortie de crise qui est en train de devenir un outil contre elle", a déploré ce proche.