Après quatre démissions en un mois, Méthamis, dans le Vaucluse, recherche désespérément des candidats. Mais personne n'est vraiment décidé à se présenter. Le premier tour de l'élection partielle prévue dimanche 24 mars a dû être annulé. Un deuxième tour est prévu dimanche prochain.
Méthamis, 450 habitants, 350 électeurs et un maire, comme dans toutes les villes de France. Ce qui est moins répandu, c’est la démission de quatre conseillers municipaux en un mois, soit un tiers du conseil municipal.
Le sous-préfet a obligé le maire à organiser de nouvelles élections. Excellente initiative, si ce n’est qu’aucun candidat ne s’est présenté, déplore Claude Pagès, maire de Méthamis : « Au second tour, une personne, même avec une voix, peut être élue. Ça ne sera pas représentatif de la population. »
Un épisode révélateur d'une crise des vocations
Marco Paoli, commerçant du village, décrit très bien le manque de motivation des habitants : « On en demande toujours plus à ceux qui veulent s’investir. C’est un travail à plein temps. Les gens n’ont pas trop envie de s’investir. Et puis les villages, c’est toujours des cancans. »Un cas qui pourrait se généraliser
En 2020, le maire ne se représentera pas. Et Methamis pourrait ne pas être un cas isolé. Selon l’association des maires de France, 55% des maires de villes de moins de 500 habitants ne veulent pas se représenter aux prochaines élections.Claude Pagès se dit affecté par la situation au sein de sa mairie :