Un gendarme du GIGN d'Orange (Vaucluse) a été tué samedi lors d'une intervention menée pour maîtriser un forcené à Gassin (Var), a-ton appris auprès de la gendarmerie.
Le forcené, un homme de 80 ans, s'était retranché à son domicile après avoir tiré sur son épouse avec une arme de chasse, la blessant légèrement.
La femme est parvenue à s'enfuir et a donné l'alerte. Des gendarmes de l'antenne GIGN d'Orange, comprenant notamment deux négociateurs, ont alors été dépêchés sur place vers 09H00 du matin. Mais au moment où la colonne d'intervention s'approchait de la maison, l'homme, caché derrière son garage, a surgi et tiré deux coups de feu contre le gendarme de tête, le touchant mortellement au cou et au visage.
Après avoir incendié sa maison, l'homme s'est enfui dans les environs avant de se tirer deux balles dans la bouche. Grièvement blessé, il devait être évacué par hélicoptère sur un centre hospitalier. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a fait part, dans un communiqué publié en début d'après-midi, de son émotion et annoncé qu'il présiderait "tout prochainement" une cérémonie d'hommage au gendarme.
"Chaque jour, des policiers et des gendarmes exposent leur vie pour protéger celle des autres, et à ce titre, ils méritent le respect et la profonde gratitude de nos concitoyens", a écrit le ministre. Le directeur général de la gendarmerie nationale général, Denis Favier, est attendu sur le lieu du drame samedi après-midi.
Environ cinquante gendarmes sont intervenus : une trentaine de militaires venus de Saint-Tropez et Gassin et une vingtaine d'hommes du GIGN d'Orange. Un hélicoptère, un chien chercheur de personne et un négociateur régional de crise étaient mobilisés. Le gendarme a été tué alors que les hommes étaient en train de boucler l'ensemble du périmètre.
Le gendarme tué a Gassin était né en avril 1978 il était marié et avait deux enfants, a précisé la gendarmerie nationale. Il était chef de groupe à l'antenne GIGN d'0range.
Au moins 20 membres du GIGN ont déjà été tués lors d'opérations depuis dix ans et au moins cinq par des forcenés, au cours d'interventions depuis 1997.