La centaine de militants réunis dimanche soir dans un gymnase du Pontet (Vaucluse) ont attendu l'arrivé de Marion Maréchal Le Pen à la tribune vers 22H00 pour laisser éclater leur joie.


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La centaine de militants réunis dimanche soir dans un gymnase du Pontet (Vaucluse) ont attendu 22H00 pour laisser éclater leur joie, lorsque Marion Maréchal-le-Pen, créditée de plus de 41% en Paca selon des estimations au soir du premier tour des régionales, est venue à la tribune ornée d'une inscription: "Nous sommes prêts".

Ce soir, c'est le vieux monde des politiciens qui est mort. C'est la République qui leur a donné une leçon",


lance la candidate de 25 ans, devant des militants de tous âges, venus pour certains en famille, agitant quelques drapeaux tricolores. 

"On nous compare à des parias"

Seul avec sa femme à une table à la nappe tricolore, son assiette traiteur devant lui, Raphaël Michel ressent "de la joie. C'est intérieur". "A la télé, on nous compare à des parias, on ne nous comprend pas, à des moins que rien. On n'a jamais mangé d'enfants", dit ce magasinier qui se voit "en bas de l'échelle sociale" et milite au FN depuis une quinzaine d'années. 

On y croit à fond, j'en ai ras le pompon du PS et du RPR !",


s'exclame Danièle Simoni, militante de 72 ans, en découvrant les résultats sur l'écran géant. Cette femme en tailleur, un élégant foulard autour du cou, a longtemps voté pour la droite traditionnelle -"plus Sarkozyste que moi, à Carpentras, y avait pas!"- mais est maintenant une fervente partisane du FN.

Cette habitante de Carpentras, qui habite une grande propriété face à des HLM, est avant tout attirée par le discours sur l'immigration : "Je ne suis pas raciste à fond (mais) on est assez en France, on n'a plus moyen d'accueillir des gens", explique-t-elle. 

"Qu'il crève le PS!"

"Cette Marion, elle est jeune, elle est intelligente, et elle a des valeurs !", affirme-t-elle. "Qu'il crève, le PS !", lâche-t-elle aussi. "J'attends les résultats définitifs mais c'est très encourageant", affirme Natalia, qui elle aussi a d'abord voté Sarkozy avant de donner sa voix au FN. Cette infirmière de 48 ans, née à Moscou et naturalisée française "avec de grosses galères", en a "par-dessus la tête de tous leurs mensonges, de voir le pays ruiné". 
Cette infirmière libérale dit essuyer de plus en plus de "réflexions haineuses" lors de ses tournées dans les cités. "Le FN, c'est le seul parti qui voit la réalité", affirme-t-elle. Dans l'équipe de Marion Maréchal-Le Pen, les responsables sont tout sourire : "le peuple de droite s'est dit "il y a deux candidats de droite, Estrosi et Marion Maréchal Le Pen, ils nous ont choisi parce qu'on avait les meilleures idées".

Déçu, très déçu

"On a pris plus de dix points à Estrosi", analyse Franck Allisio, ancien responsable des jeunes actifs des Républicains passé sur les listes FN.
A Marseille, au QG de Christian Estrosi (Les Républicains), au parc Chanot, un "oh !" de surprise mêlée de déception a accueilli l'annonce des premières estimations  à la télévision, diffusées sur un grand écran en présence de quelques dizaines de militants. "Je suis déçu, très déçu de la montée du FN", explique Marie-France, une militante "de trente ans" qui estime cependant qu'"avec le report de voix, c'est jouable au 2e tour".
  "Ce sont des résultats décevants, 17 points d'écart (avec le FN selon l'estimation diffusée à 20H00, ndlr), c'est très important", se désole Hothman, un jeune militant. Pour Patrick Thévenin, délégué MoDem, c'est même "un choc". Pour autant, il reste combatif.

"Demain, on va se retrousser les manches, on va tracter sur les marché, on fera tout ce qu'il faudra", affirme-t-il. Avec le FN aux portes du Conseil régional, "l'heure est grave", a réagi de son côté Christophe Castaner, tête de liste socialiste en Paca en présence de la presse et en l'absence de militants. Peu avant minuit, le socialiste s'est résolu à annoncer son retrait - "un sacrifice pour la gauche" - suivant en cela l'appel du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à "un barrage républicain".

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