Propos chocs visant Emmanuel Macron, Christophe Chalençon persiste et signe

Christophe Chalençon, présenté comme une figure des gilets jaunes dans le Vaucluse, a confirmé vendredi sur France 3 Provence-Alpes être l'auteur des propos tenus dans une vidéo enregistrée par une télévision italienne, où il tient un discours sulfureux visant Emmanuel Macron. 

Dans cette vidéo, qui tourne depuis en boucle sur les réseaux sociaux, on ne voit pas Christophe Chalençon. Le gilet jaune du Vaucluse a été enregistré à son insu par une équipe de la télévision italienne LA7. Dans l'extrait, qui dure un peu plus d'une minute, Christophe Chalençon tient des propos sulfureux à l'adresse du chef de l'Etat. "S'ils me mettent une balle dans la tête, Macron, il passe à la guillotine".
 

" On est arrivé à un tel point de confrontation que s'ils m'abattent, il est mort aussi. Le peuple, il rentre dans l'Élysée, il démonte tout, lui, sa femme et toute la clique".

Ces déclarations reprennent des théories complotistes "habituelles", mais jamais formulées de manière aussi directe par les gilets jaunes. Ces propos ont été totalement assumés en direct dans le 12/13 de France 3 Provence-Alpes.
 

"C'est bien moi qui suis interrogé, mais mes propos sont dévoyés, on va dire. Je ne fais pas partie de groupes paramilitaires, j'appelle simplement le gouvernement à se poser les bonnes questions (…) Aujourd'hui, tout le monde est calme, mais on est à la limite de la guerre civile.", déclare Christophe Chalençon.

Relancé sur la teneur de sa déclaration où il évoque "des paramilitaires prêts à intervenir parce qu'ils veulent aussi faire tomber le pouvoir", Christophe Chalençon continue d'assumer. "Mais bien sûr que je me rends compte, mais vous auriez dû continuer la vidéo, parce qu'ensuite j'appelle à une solution politique, il faut repasser devant les urnes, tout simplement".

Christophe Castaner pointe "un nouveau délire personnel"

"Ainsi donc un des leaders des gilets jaunes nous annonce un coup d'Etat militaire..." a réagi Christophe Castaner, ministre de l'intérieur, ce jeudi soir sur Twitter. "C'est une comedie à l'italienne ou juste un nouveau délire personnel ?"

Selon nos confères de Franceinfo, alors que les relations entre la France et l'Italie étaient déjà orageuses, la rencontre de Luigi Di Maio le 5 février en France avec des "gilets jaunes" avait fait déborder le vase. Le Quai d'Orsay avait qualifié cette réunion de "provocation" qui n'était "pas acceptable". Paris avait par la suite rappelé son ambassadeur pour "consultations".

La sortie de Christophe Chalençon sur le général de Villiers

Christophe Chalençon n'en est pas à son premier coup d'essai contre le président de la République et le gouvernement.

Le 3 décembre 2018, Christophe Chalençon réclame la démission du gouvernement d'Edouard Philippe et la nomination du général de Villiers à sa place. Cette fois-ci, il s'exprime sur les ondes d'Europe1.

"Moi, je verrais bien un général de Villiers à la tête du gouvernement. Il a servi la France de gauche ou de droite. Aujourd'hui, c'est un homme de poigne qu'il faut à la tête du gouvernement".

L'ancien chef d'état-major des armées Pierre de Villiers avait démissionné avec fracas le 19 juillet 2017. Le gradé avait critiqué les économies de 850 millions d'euros réclamées aux armées, dans un contexte de restrictions budgétaires. Sa démission est un fait sans précédent sous la Ve République.

Le gilet jaune précise : "Nous demandons à avoir un véritable commandant, c'est-à-dire une femme ou un homme qui va prendre au sérieux le devenir de la France"

Brigitte Macron porte plainte après la menace d'un internaute 

Un internaute a appelé vendredi à prendre les armes pour souhaiter la bienvenue à Brigitte Macron. La première dame était venue donner le coup d'envoi d'un match à Reims. Selon nos confrères du Figaro, la réponse de la justice ne sait pas faite attendre.

Le procureur de la République a confirmé la valeur délictuelle de ce post, incitant à la haine de par sa violence. L'auteur de ces mots encourt jusqu'à 5 ans de prison

La loi punit notamment l'injure, la diffamation, l'incitation à la haine raciale, le harcèlement ou l'apologie du terrorisme via internet.

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