En marge du sommet du G7 qui se déroulera en fin de semaine à Biarritz, cinq personnes ont été interpellées pour appels sur les réseaux sociaux à attaquer un lieu d'hébergement des gendarmes. Un Vauclusien a été placé en garde à vue.
Lundi dernier, en marge du sommet du G7 qui se tiendra du 24 au 26 août prochain à Biarritz, les forces de l'ordre ont interpellé et placé en garde à vue cinq personnes en France, pour appels, sur les réseaux sociaux, à attaquer "un lieu d'hébergement des gendarmes lors du sommet du G7".
"Les cinq personnes interpellées, trois hommes et deux femmes, étaient originaires d'Indre-et-Loire, d'Ille-et-Vilaine, du Vaucluse, de Seine-et-Marne et des Landes", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Tours Grégoire Dulin, qui a été saisi du dossier lundi.
Placées en garde à vue depuis lundi, quatre personnes ont été remises en liberté mardi après-midi. Le dernier gardé à vue, pour "provocation à la commission d'un délit ou d'un crime par moyen électronique" est un homme originaire de Seine-et-Marne, et le dossier est désormais pris en charge par le parquet de Melun, a précisé M. Dulin.
Parmi les cinq personnes, certaines "appartiennent à la mouvance Black blocs", selon des sources proches de l'enquête. L'enquête est partie d'un message publié par une femme, domiciliée dans les Landes désignant un hôtel réservé par les gendarmes. Elle a été remise en liberté mardi midi.
Parmi les interpellés, une personne a déjà été condamnée pour des violences lors d'une manifestation, selon la source proche de l'enquête.
Menaces de "groupes violents"
Ces arrestations interviennent dans un contexte sécuritaire tendu à l'approche du sommet, qui se tient du 24 au 26 août à Biarritz, et sur lequel pèsent plusieurs menaces, notamment de "groupes violents". Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner est attendu mardi dans l'après-midi pour présenter le dispositif de sécurité du G7.La ville balnéaire, très fréquentée pendant l'été, est placée depuis plusieurs jours sous haute surveillance, alors que plus de 5.000 délégués, personnels techniques et journalistes sont attendus pour le sommet.
Deux périmètres de sécurité ont été déterminés, une zone dite de "sécurité renforcée" située dans le coeur de ville, interdite à la circulation des véhicules et aux piétons non accrédités, et une zone dite de "protection" dans laquelle seules les voitures avec un macaron spécifique et des piétons munis d'un badge pourront pénétrer.