C'est peut-être un nouveau scandale sanitaire. Selon la fédération des pêcheurs du Vaucluse, les silures, ces poissons d'eau douce présenteraient des taux de PCB 24 fois supérieurs aux normes autorisées.
Les silures sont commercialisées par les pêcheurs professionnels. Selon eux c'est l’état qui après analyses, autorise cette commercialisation. La fédération de pêche en Vaucluse réclame l’interdiction de consommer du silure dans le Rhône. Pour elle ces poissons nagent dans les eaux polluées du Rhône et seraient cancérigènes.
Une ligne électrique franchissant le Rhône, comme une frontière entre deux départements. Au loin, dans les Bouches-du-Rhône, la consommation de Silure est interdite. En amont, coté Vaucluse, elle est autorisée.
La fédération de pêche a réalisé des prélèvements à trois endroits différents du Rhône dans le département. Au vu des résultats, elle réclame une interdiction de consommer du silure en Vaucluse
Selon Nicolas Di Luca, secrétaire de la fédération de pêche Vaucluse "on a des taux qui sont très élevés au PCB et au niveau mercure. 24 fois supérieurs à la norme et six fois pour le mercure sur les valeurs européennes. Une consommation un peu régulière de ces éléments là donne un risque cancérigène extrêmement élevé".
Cette inquiétude intervient alors que les pêcheurs professionnels capturent en moyenne dix tonnes de silure par mois. Principalement pour les consommateurs des pays de l’Est.
Tristan Morel, administrateur de la fédération de pêche Vaucluse, dresse le bilan "les pêcheurs de silure, la majorité du temps remettent les poissons à l'eau. Les gros poissons qui sont recherchés sont des poissons qui régulent leur population donc ils sont très importants dans leur milieu et ont toute leur place".
Les pêcheurs professionnels trouve cette position excessive puisque que l’état a fait des analyses et autorise leur commercialisation.
Le préfet de Vaucluse tient à préciser qu’ il réunira dès la rentrée prochaine un comité de suivi et qui concernera l’ensemble de l’axe Rhodanien.