C'est la première étude complètement indépendante sur les boues rouges. Elle montre qu'il y a du titane, du chrome et du vanadium en teneur bien supérieure à la normale dans ces résidus rejetés en mer par l'usine Altéo de Gardanne. Le collectif "non aux boues rouges" en appelle à Ségolène Royal.
L'étude a été réalisée par Analatyka. Ce centre d'analyses a cherché à évaluer la toxicité et l'impact sur la santé et l'environnement des boues rouges. Cette boue de couleur rouge est de la bauxaline qui est produite par l'usine d'aluminium Altéo de Gardanne. Pour cette première étude complètement indépendante, les chercheurs ont pris des échantillons de ces boues rouges et ont mesuré les teneurs en métaux lourds. Et le résultat est très parlant : la teneur en chrome est dix fois supérieure à la moyenne, la présence de titane et de vanadium est également beaucoup plus importante que la normale.
Une radiation 4 à 8 fois supérieure à la normale
Un rapport de la CRIIRAD montre aussi que le niveau de radiation dans la zone où sont entreposées ces boues rouges est 4 à 8 fois supérieur à la normale. Cette zone d'entreposage est située à Bouc-Bel-Air sur le site de MangeGarri.Le collectif "non aux boues rouges" réagit
Le collectif "non aux boues rouges" demande à la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal de reconnaître la toxicité de ces boues rouges et d'arrêter la commercialisation de la bauxaline. Le collectif demande aussi de confiner les lieux de stockage de ces boues roues à Bouc-Bel-Air, La Ciotat, Marseille, Gardanne, Istres et Vitrolles. L'usine de fabrication d'alumines de Gardanne a rejété 132 millions de tonnes de bauxite depuis 1966. C'est le premier producteur au monde d'alumines de spécialité.Consultez ici l'étude d'Analatyka