Ce réquisitoire a été prononcé dans une affaire corso-marseillaise mêlant trafic de drogue et règlements de comptes. Le représentant du parquet du tribunal correctionnel de Marseille, Jean-Jacques Fagni, a en outre ordonné un mandat d'arrêt à l'encontre de "Lacrim", de son vrai nom Karim Zenoud,
"Lacrim", de son vrai nom Karim Zenoud
Karim Zenoud a été appelé à comparaître pour détention et transports d'armes dans cette affaire, mais il ne s'est pas présenté devant le tribunal. Mis à part des empreintes sur des chargeurs de fusil d'assaut qu'il aurait déposées, selon lui, lors d'un tournage de clip qu'il a reconnu, aucun lien n'a été établi entre lui et les neuf autres prévenus. Karim Zenoud "surfe sur la logique de la violence", a déclaré Jean-Jacques Fagni lors de l'audience, décrivant un homme déjà condamné par le passé "qui avait semblé faire amende honorable" mais "reprend à sa sortie de prison le même filon de la violence".Le parquet a par ailleurs requis 10 ans de prison à l'encontre de Sabri Chorfia, soupçonné d'être un "baron" de la drogue, condamné à 9 ans de prison en février pour importation de cocaïne entre la République dominicaine et la région marseillaise. "C'est la suite logique du procès de février" a estimé le procureur adjoint. "Nous avons la source de "l'approvisionnement". A la suite d'un renseignement, les enquêteurs avaient découvert dans un appartement des quartiers Nord la "base logistique d'une équipe qui a une forte activité dans la cocaïne, mais aussi d'autres activités", avait estimé la présidente du tribunal citant "un labo de transformation de drogue tout équipé et un arsenal complet.
Le représenrtant du parquet du tribunal correctionnel Jean-Jacques Fagni a décrit Sabri Chorfia comme "un jeune chef d'entreprise dynamique" au sein d' "une sorte de supermarché du crime". Sabri Chorfia a refusé de répondre aux questions lors de l'audience. "Je suis jugé d'avance, tout est joué d'avance avec ce que les journalistes ont écrit", s'est-il borné à dire.
D'autres peines de 8 mois avec sursis à 8 ans de prison ont été requis contre les autres prévenus. Parmi eux, 4 ans ont été demandés à l'encontre d'Alain Esposito, condamné en 1992 à 12 ans de réclusion criminelle pour braquage et qui nie son implication. Cinq ans ont été requis contre une autre figure corse: Anto Simonu Moretti.
Avec AFP