Renforcement du plan Vigipirate. Opérations anti-drogue. Les missions des CRS se multiplient. Et selon eux, les conditions de travail se dégradent. Ils ont dénoncé ce matin dans toute la France leurs conditions de travail par un mouvement national de retrait.
Ce n'est pas une première chez ces spécialistes du maintien de l'ordre mais c'est assez rare.Tant ils sont plutôt habitués à être de l'autre côté et canaliser les manifestants. Pour dénoncer des conditions de travail qu'ils jugent"pénibles" ils n'ont pas battu le pavé mais utiliser le droit de retrait pendant deux heures. Les motifs sont liés à la multiplication des heures de travail en raison du plan Vigipirate renforcé. A Marseille les CRS sont mobilisés sur des missions sensibles de sécurité notamment dans les quartiers Nord. 10.500 militaires protègent 830 «sites sensibles» en France. Les effectifs travaillent à flux tendus et les récupérations se font rares, les personnels se disent "épuisés". Le nombre d'arrêts maladie chez les forces de l'ordre a augmenté depuis le mois de janvier. Certaines compagnies en France se sont mis en arrêt maladie collectif pour exprimer leur mécontentement. Ce mercredi à Marseille ils ont exercé un mouvement national de retrait et de refus des cantonnements. Par ce mouvement ils souhaitent faire pression pour " exiger que des vérifications sanitaires et de sécurité soient effectuées ou produites". Un mouvement de retrait qui a duré deux heures, ils ont ensuite repris leur poste.