La CGT a reconduit la grève dans les trois raffineries des Bouches-du-Rhône (Martigues, Lavéra et Fos) et annoncé une mobilisation renforcée. Elle dénonce également "l'usage inacceptable de la violence" lors de l'intervention policière à l'aube ce matin, sur le site pétrolier de Fos-sur-Mer.
La CGT des Bouches-du-Rhône annonce "une mobilisation renforcée" et dénonce "un usage inacceptable de la violence" lors de l'intervention policière pour débloquer à l'aube les accès de la raffinerie Esso et du dépôt de carburants de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), occupés depuis la veille par des manifestants.
"Ils nous traitent comme des terroristes alors que nous sommes des travailleurs"
a déclaré le secrétaire départemental de la CGT 13, Maxime Picard, déplorant l'usage "de violences", "de gaz" et "de canons à eau" pour déloger les piquets de grève qui bloquaient depuis la veille ces installations pétrolières.
Selon Maxime Picard, plusieurs militants cégétistes ont été blessés, notamment par des coups de matraques.
"Pour passer en force cette loi, l'usage du 49-3, puis de la violence, ça commence à faire beaucoup"
a encore déclaré le responsable CGT, annonçant "une mobilisation renforcée des salariés".
Des personnels du port de Marseille et de la raffinerie Esso de Fos "se sont mis en grève suite à l'intervention policière", a-t-il affirmé.
La CGT 13 doit tenir une conférence de presse dans l'après-midi pour annoncer de nouvelles actions dans le département, "tant que nous n'avons pas obtenu le retrait de la loi travail", a ajouté Maxime Picard.
Selon le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez, les forces de l'ordre ont essuyé dès leur arrivée "des jets de projectiles extrêmement violents" et "la riposte a été proportionnée", a-t-il dit .
Sept policiers et gendarmes ont été légèrement blessés et une personne, qui avait tenté de forcer un barrage de police, a été interpellée, selon le préfet.