Europa League - Marseille s'enfonce avant le Classico

L'OM est tombé encore plus bas contre le Slovan Liberec (1-0) malgré une heure et demie de domination stérile, jeudi pour la 2e journée d'Europa League. Un résultat effrayant à quatre jours de son choc au Paris SG.

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Une statistique suffit. Les Tchèques ont marqué sur leur seul tir cadré, par Vladimir Coufal (84e). Comme un ivrogne à la foire, les Phocéens ont envoyé 14 tirs non cadrés! Et sur les 10 cadrés, l'OM n'a frappé assez fort que deux fois, par Romain Alessandrini (59e) et Abdelaziz Barrada (82e). Il n'est donc pas question seulement de poisse, mais de maladresse et de confiance à zéro. Il en faudrait pourtant beaucoup pour aller défier le PSG. Ce match disputé dans une ambiance lugubre (10.040 spectateurs à peine) fait très mal.
La série s'allonge à quatre matches sans victoire pour l'OM, qui ne peut même plus compter sur l'Europe pour oublier ses soucis en championnat. Le bénéfice du bon départ pris à Groningue (3-0) a été dilapidé, et l'objectif de se refaire une beauté avant le "Classico" a échoué dans les grandes largeurs. Face à la crise, Michel avait cette fois changé son schéma de jeu. Après un mois et demi de 4-3-3, le technicien espagnol a tenté un 4-2-3-1, avec Rémy Cabella en meneur de jeu et Lucas Silva et Alaixys Romao en duo de récupérateurs.
Aligné dans sa position de préférence, Cabella a touché beaucoup de ballons, mais aucun ne fut vraiment saignant. Il a été remplacé par Abdelaziz Barrada (71), pasplus incisif.

Sans Lass Diarra

Michel, qui avait reproché à certains de ses joueurs de choisir leurs matches, n'avait finalement pas choisi de titulariser Lassana Diarra. Son milieu de terrain, rappelé en équipe de France pour la première fois depuis trois ans, était au repos, comme au premier match aux Pays-Bas.
L'OM s'est mis sous pression tout seul, à dévorer les nombreuses occasions créées par son emprise. Tour à tour Lucas Ocampos (11e), Romain Alessandrini (19e, 28e) ou Michy Batshuayi (20e) ont tiré soit trop mou soit hors cadre, pour ne parler que des plus franches. Karim Rekik a aussi eu deux opportunités de la tête (14e, 22e). Privé de ballon, le Slovan n'a presque jamais été dangereux hormis sur son but,
sauf par exemple sur coup de pied arrêté, amenant une frappe de Josef Sural au-dessus (35e). Après la pause, la physionomie du match n'a guère changé, l'OM a égrené une litanie de frappes mal ajustées. Il a gaspillé sa plus belle occasion quand Ocampos a repris hors cadre un ballon que Tomas Koubek venait de repousser du poing dans ses pieds (59e). Alessandrini (65e), Michy (69e) ou Barrada (82e) ont ajouté leurs gestes manqués au tableau, et les Tchèques ont marqué sur un cafouillage, un peu comme le but encaissé à Toulouse (1-1). Car la défense ne va pas bien non plus... 
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