Inès de la Fressange a été condamnée à démolir une bâtisse de 100m² de sa propriété, construite sans permis, sur le site protégé de la Montagnette sur les hauteurs de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône.
Ines de la Fressange devra démolir la bâtisse qu'elle a fait construire sans permis dans sa propriété, sur les hauteurs de Tarascon. L'association de défense de l'environnement rural ADER a obtenu gain de cause. Elle avait saisi le juge des référés pour faire cesser les travaux. Le bâtiment de 100m² entrepris par l'ex-égérie de mode se situe sur un terrain acquis en 2004 sur le site de la Montagnette, à Tarascon. C'est un promeneur qui avait découvert les travaux en avril dernier, il avait alors alerté l'association. En juin, un arrêté des travaux avait été pris mais sans effet. Le chantier avait continué son cours selon des clichés pris par l'association. Inès de la Fressange avait entrepris les travaux sans permis de construire et en violation des règles d'urbanisme et du plan d'occupation des sols de la commune. Selon l'ordonnance de référé, les travaux litigieux ont causé "une atteinte grave à l'environnement" et ont "dénaturé le site de la Montagnette" causant ainsi "un trouble manifestement illicite".
Remettre les lieux en état
Inès de la Fressange a installé sa maison de vacances dans ce petit coin de paradis au milieu de la garrigue, avec une vue imprenable sur le Rhône. Les travaux entrepris sont venus troubler le calme et la beauté du paysage. Ce site très prisé par les randonneurs est classé monument historique et site remarquable. Il intéresse aussi beaucoup les promoteurs immobiliers du fait de son fort potentiel financier. La société de l'ancienne mannequin, la SCI Nine et civil, doit "cesser immédiatement les travaux" et doit "remettre les lieux en état par la démolition du bâtiment et ce sous astreinte de 300 euros par jour de retard", conclut l'ordonnance de référé. C'est une victoire pour le président de l'association, Phillippe Chansignard :
Elle savait qu'une n'aurait jamais eu de permis de construire compte tenu des servitudes intégrées à son titre de propriété, donc elle a choisi la stratégie classique du permis provençal : elle se l'est octroyé."
L'avocate de l'association, Me Anne-Victoria Fargepallet se réjouit de cette décision :
C'est une décision juste parce qu'elle fait l'application du droit."
Me Fargepallet a ajouté que "ce combat était d'autant plus justifié par le fait qu'il y avait une construction sans permis de construire". La demande de réouverture des débats a été rejetée par le juge. L'avocat d'Inès de la Fressange n'était ni présent à l'audience, ni au jugement. L'ancien mannequin n'a pas souhaité faire de commentaire.