Le porte-avions français Charles-de-Gaulle a appareillé ce mercredi de Toulon, pour se rendre dans l'est de la Méditerranée avec son groupe aéronaval et prendre part aux efforts de la coalition dans sa lutte contre le groupe jihadiste Daech.
"Le président de la République a décidé d'engager le GAN (groupe aéronaval, ndlr) en Méditerranée orientale, avant de lui faire rallier, le cas échéant, le golfe arabo-persique", a indiqué l'amiral René-Jean Crignola, commandant du groupe aéronoval, avant l'appareillage.
Le Charles-de-Gaulle et ses 26 chasseurs -18 Rafale et huit Super-Etandard - ne mettra que quelques jours pour se rendre sur cette zone, au large de la Syrie ou du Liban, contre environ un mois pour rejoindre le golfe arabo-persique, sa mission initiale.
"Dans les jours qui viennent, l'arrivée sur le théâtre des chasseurs du groupe aérien embarqué, va tripler les capacités actuelles d'action de la France", a souligné M. Crignola, qui commande la totalité de la Task Force 473, comprenant, outre le groupe aéronaval français, plusieurs navires étrangers, parmi lesquels une frégate britannique et une autre belge, le Léopold Ier.
Le départ ce mercredi matin - reportage de JULLIAND Matthias, CURT Patrick, LOVETT Jo et PARÈS Claude :
C'est la troisième mission du porte-avions français dans cette zone au cours des deux dernières années.
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, avait d'abord annoncé vendredi que le porte-avions devait rejoindre le "golfe arabo-persique", quelques heures avant les attentats qui ont fait 129 morts à Paris et Saint-Denis.
Les familles lors du départ - reportage de COSTE Mariella, LOVETT Jo et PARES Claude :
Intervenants : Amandine - Petite amie d’un marin mécanicien, Isabelle - Maman de marin mécanicien, Luciano - Papa de Claude, technicien sur Rafale et Michelle - Grand-mère de Cathy, marin pompier embarquée.
Mais lundi François Hollande a annoncé qu'il se rendrait finalement dans l'est de la Méditerranée, lors de son allocution solennelle devant
le Parlement réuni en Congrès au château de Versailles, à l'ouest de Paris.L'aviation française a frappé mardi pour le troisième jour consécutif le fief du groupe Etat islamique (EI) à Raqa dans le nord de la Syrie, a annoncé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Les conditions de ce départ par Robert Papin, Coste Mariella, Chappe Sylvie, Lorant Gwenhaelle et Parès Claude :
Opérations d'entretien à Toulon
Le Charles de Gaulle, un navire à propulsion nucléaire qui est le seul porte-avions français, était à quai à Toulon pour des opérations d'entretien depuis le printemps.Il avait été déployé pendant deux mois, du 23 février à la mi-avril, dans les opérations de la coalition internationale contre l'EI en Irak.
En huit semaines dans le Golfe, la vingtaine d'appareils embarqués sur le porte-avions avaient "réalisé
quotidiennement 10 à 15 sorties de combat", selon l'état-major français.
La France participe depuis septembre 2014 à la coalition anti-EI en Irak et a commencé à mener des frappes sur la Syrie un an plus tard.
Réactions à Toulon ce mardi :
459 objectifs atteints lors de l'opération "Chammal"
Les chasseurs-bombardiers français ont mené depuis le 19 septembre 2014, dans le cadre de l'opération "Chammal" d'appui à l'armée régulière irakienne, 1.285 missions aériennes, qui ont donné lieu à 271 frappes et permis, d'après l'état-major français, la destruction de 459 objectifs. Pour l'instant seules deux frappes aériennes ont été effectuées contre des positions de l'EI en Syrie.