Trois réseaux de prostitution qui opéraient sur des routes départementales entre Nîmes et Avignon, avec des ramifications en Bulgarie et Roumanie, ont été démantelés mardi, a-t-on appris vendredi auprès de l'office central pour la répression des êtres humains (OCRTEH).
"Suite à une enquête de 15 mois, trois réseaux ont été identifiés, qui opéraient avec quelques prostituées françaises mais surtout des prostituées roumaines et bulgares", a expliqué à l'AFP Jean-Marc Droguet, patron de l'OCRTEH.Les trois réseaux se partageaient le territoire. Deux étaient gérés par deux Bulgares déjà incarcérés à Nîmes et Béziers et en attente de jugement pour les mêmes faits.
Des réseaux gérés depuis la prison
Depuis leur centre de détention, les deux hommes passaient des ordres notamment à des Nîmois et des Avignonnais leur servant de lieutenants. Les jeunes femmes se prostituaient sur les routes départementales entre Nîmes et Avignon.
Une trentaine de jeune filles ont été identifiées et ont expliqué être traitées avec "une extrême violence, des menaces avec armes et des coups et blessures" par leurs souteneurs, selon Jean-Marc Droguet.
Les responsables des trois réseaux se retrouvaient dans un hôtel au nord de Nîmes où les prostituées étaient logées. "Ils se réunissaient pour organiser, entre autres, leur hégémonie sur leur territoire", souligne le patron de l'OCRTEH.
Dix hommes et deux femmes ont été interpellés mardi dans divers lieux, avec le concours du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier et de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.
Des arrestations ont également eu lieu simultanément en Roumanie et Bulgarie.