Rennes. L'usine PSA à l'arrêt du 23 au 27 août faute de semi-conducteurs. Un numéro vert pour les salariés.

Une contamination au Covid chez un fournisseur en Malaisie bloque l'approvisionnement de plusieurs usines PSA. Environ 2000 salariés de l'usine de Rennes-La Janais sont placés en chômage partiel depuis ce lundi 23 aout. Un numéro vert sera mis en place pour la planification.

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Une surprise en rentrant de vacances ! Faute de semi-conducteurs indispensables pour la fabrication entre autres des BSI (boîtier de servitude intelligent, le cerveau de la voiture), la direction de l'usine PSA Peugeot Citroën de la Janais près de Rennes a annoncé l’arrêt de la production à partir du lundi 23 août.
Pour l'instant, 2000 salariés se trouvent sans activité jusqu'au 27 août, c'est-à-dire pendant une semaine, a précisé la direction lors du CSE (Comité Social et Economique) extraordinaire de ce jeudi 19 août.

Pourtant mardi 17 août, au retour des congés estivaux, tout le monde espérait que les trois semaines d'arrêt avaient permis de réapprovisionner les stocks. Avant les vacances, la pénurie mondiale de composants électroniques avait déjà provoqué des arrêts de production sur le site rennais.

Le Covid des travailleurs malaisiens en cause

Mais pas de chance, le Covid s'en est mêlé et a compliqué la situation. "Actuellement, notre manque de semi-conducteurs n'est pas lié directement à cette pénurie mondiale, expose Nathalie Bertran responsable de la communication chez PSA Peugeot Citroën. C'est un fournisseur en Malaisie qui a dû fermer complètement son usine à cause de contaminations au Covid."
Ce fourniseur malaisien de rang 2 exporte des puces électroniques vers la Pologne. Là, un sous-traitant de PSA fabrique les BSI.

Les syndicats demandent des compensations de salaire 


Dans un communiqué, la CFDT se dit inquiète sur la durée de cette crise des semi-conducteurs et sur l’impact financier pour les salariés. Parmi les quelque 2000 salariés concernés par cet arrêt forcé, une partie piochera dans un compteur d'heures dit de modulation qui permet d'ajuster la quantité d'heures travaillées aux besoins de l'entreprise. L'autre partie sera placée en chômage partiel et percevra 72% de son salaire versés par l'Etat.

"Au vu des excellents résultats du premier semestre, la CFDT demande que l'entreprise complète les revenus de ces salariés pour qu'ils ne subissent aucune perte", fait savoir Christine Virassamy, déléguée syndicale centrale CFDT. Une vision partagée par la CGT.

Un numéro vert pour les salariés

La syndicaliste reste très réservée quant à une reprise dans une semaine : "Nous devions avoir des samedis travaillés (NDLR: signe de forte activité au sein de l'usine), mais la direction a d'ores et déjà annulé la journée de travail prévue le samedi 4 septembre." Les salariés devront attendre la fin de  la semaine pour savoir s'ils reprendront le chemin de l'usine ou pas. Un numéro vert sera mis en place dès vendredi 27 août à destination des salariés pour les informer des éventuelles modalités de reprises partielles de l'activité.

 

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