Au sommaire de cette revue de presse : réforme du code du travail, crise migratoire dans l’impasse, crise de confiance dans le nucléaire, et une journée internationale des droits des femmes qui passe presque inaperçue dans la presse quotidienne nationale.
La concertation, hier, de Manuel Valls avec les syndicats, sur le très contesté projet de loi El Khomri a pris l'allure d'un bras de fer.
"Mais comment font les autres ?" s’interroge Libération, comme l’Espagne, l’Italie… ces pays qui ont déjà osé la réforme contre laquelle les Français manifestent demain (mercredi 9 mars). "Ce n’est pas la panacée" selon le quotidien car si le taux de chômage est à la baisse, "la précarité des salariés est à son comble en Espagne", et "c’est le boom des CDI instables en Italie".
Pour Le Monde, la réponse se trouve surtout dans un subtil jeu politique au cœur de l’exécutif. Selon le quotidien du soir, derrière ce futur projet de loi se cache une guerre larvée entre Hollande, Macron et Valls, et cela sous l’œil d’une ministre du travail, "réduite à compter les points".
"La Turquie fait monter les enchères" dénonce Le Figaro. Lors du sommet extraordinaire qui se tenait hier à Bruxelles autour de la crise migratoire, la Turquie a réclamé trois milliards d'euros d'aide européenne supplémentaire contre l'engagement d'accepter un retour massif de migrants, notamment ceux actuellement entassés en Grèce.
"Crise de confiance dans le nucléaire" titre La Croix. Le directeur financier d’EDF a claqué la porte du groupe.
Et dans le même temps, il tire la sonnette d'alarme sur la situation financière du géant de l'électricité, en pointant le risque financier que fait porter sur EDF le projet britannique d’EPR. Un projet estimé à 24 milliards d’euros.
"Le chantier est clairement polémique" renchérit Les Echos, et secoue sacrément l’électricien, qui pour autant, reste sur ses positions, au grand dam des syndicats.
Seuls deux quotidiens ont osé laisser la parole aux femmes à l’occasion de cette journée internationale des droits des femmes… L’Humanité et Aujourd’hui en France qui laisse libre cours aux propos de 4 militantes: de l’agricultrice à la femen en passant par la surveillante d’un collège ou encore d’une retraitée, elles luttent toutes, au quotidien contre les dérapages sexistes.
A lire aussi dans la presse régionale
Le Nord-Littoral revient en "Une" sur la mobilisation des "500 calaisiens à Paris" hier (lundi 7mars) pour manifester leur désarroi face au nombre de migrants installés à Calais.Commerçants, chefs d’entreprise, dockers ou simples citoyens ont ainsi débarqué dans les rues de la capitale jusqu’à se rendre à l’Elysée où ils ont été reçus. Ils demandent que le Calaisis, par où transitent des centaines de migrants, soit reconnu "en état de catastrophe économique exceptionnelle". "Calais outragé... Calais brisé...Calais martyrisé..." pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, relaie France 3 Nors-pas-de-Calais. L’Etat a promis d’apporter son aider aux professionnels calaisiens qui souffrent de la situation actuelle.
"Le procès du dentiste s’ouvre à Nevers" titre Le Journal du Centre. Violences volontaires, faux et escroquerie, ce mardi 8 mars, au tribunal de Nevers, s'ouvre le procès du dentiste néerlandais de Château-Chinon (Nièvre) accusé d'avoir provoqué de graves traumatismes chez des dizaines de patients. Un procès hors norme : cela fait deux mois que le tribunal de grande instance de la Nièvre se prépare. L'audience va durer jusqu’au 18 mars, date à laquelle le jugement est attendu.
Le procès, à suivre sur France 3 Bourgogne, s'ouvrira par le rappel des faits pendant deux longues heures, puis ensuite, on examinera la personnalité du dentiste, Mark Van Nierop. Il devra répondre principalement de violences volontaires sur de nombreux patients, faux et escroquerie à la Sécurité Sociale. Il est actuellement incarcéré à la prison d'Orléans.
"L’adieu au père Jaouen" titre Le Télégramme, comme un hommage à ce prêtre breton qui pendant plus de 60 ans, a aidé des milliers de jeunes en rupture à se réinsérer dans la société en les embarquant en mer sur ses goélettes. Il est mort lundi dernier (le 7mars) à l’âge de 95 ans. "Il tire son dernier bord" renchérit France 3 Bretagne. Connu pour être "le curé des drogués", sa philosophie était : "Aimez-vous les uns les autres, avec ça vous faites le tour du monde". Né à Ouessant et ayant grandi à Kerlouan (Finistère), le jésuite Michel Jaouen a été aumônier de la prison de Fresnes pendant dix ans. Après avoir fait construire un immeuble à Paris pour accueillir ceux qui sortent de prison, il a acheté un vieux voilier, "le Bel Espoir", pour les emmener en vacances. L’association, installée à L’aber Wrac’h (Finistère) est devenue au fil du temps une sorte d’auberge espagnole où se côtoient jeunes et vieux, comme une arche de Noé sans règles précises, sinon celle d’y vivre dans la bonne humeur et le respect des autres.