Violences volontaires, faux et escroquerie. Ce mardi 8 mars 2016 s'ouvre le procès du dentiste néerlandais de Château-Chinon accusé d'avoir provoqué de graves traumatismes chez des dizaines de patients. Le nombre de victimes et de témoins nécessite des aménagements spéciaux au tribunal de Nevers.
Un procès hors norme
Cela fait deux mois que le Tribunal de Grande Istance (TGI) de la Nièvre se prépare pour ce procès hors norme. L'audience va durer onze jours du mardi 8 mars au vendredi 18 mars, date à laquelle le jugement est attendu.Ce mardi, le procès s'ouvrira par le rappel des faits pendant deux longues heures, puis ensuite, on examinera la personnalité du dentiste, Mark Van Nierop. Il devra répondre principalement de violences volontaires sur de nombreux patients, faux et escroquerie à la Sécurité Sociale. Il est actuellement incarcéré à la prison d'Orléans.
Une logistique impressionnante
Le tribunal a du s'adapter pour pouvoir organiser un procès d'une telle envergure. La petite salle d'audience ne peut évidemment accueillir la centaine de parties civiles avec leur famille, les nombreux avocats, les accompagnants, les médias et le public. Une retransmission vidéo a donc été prévue dans une autre salle d'audience pour pouvoir suivre les débats au mieux.
Mark Van Nierop disposera également d'une traductrice hollandaise en permanence, le dentiste ne maitrisant plus vraiment la langue de Molière. Les victimes, elles, bénéficieront d'une assistance particulière avec une salle de repos, un psychologue et un sophrologue à disposition.
Autour du tribunal aussi, on s'organise. Toutes les places de stationnement ont été réquisitionnées autour du bâtiment. Il est aussi conseillé aux victimes venant du Morvan de covoiturer.
Le reportage de Régis Guillon et Tania Gomes avec :
- Franck Graviou, magistrat référent presse en charge de l'organisation du procès
Deux mois auront été nécessaires pour organiser le procès de celui qu'on surnomme "le dentiste de l'horreur". Vu le nombre de parties civiles, de témois, d'avocats et de journalistes, deux salles d'audience avec retransmission vidéo sont utilisées.
Une forte couverture médiatique
Sans surprise, de nombreux journalistes ont fait le déplacement pour couvrir la première journée d'audience. On pouvait en compter une trentaine aux abords du palais de justice dès le premier matin pour recueillir les témoignages des victimes.Le reportage de S. Kerroux et C. Heudes avec :
- Eveline Bijlsma, journaliste néerlandaise - De Telegraaf
- Me Charles Joseph-Oudin, avocat des parties civiles
- Me Thibault de Saulce Latour, avocat des parties civiles
Ce procès, classé sensible, est très suivi par la presse. Très tôt ce matin, plus d'une trentaine de journalistes était déjà présents pour interroger les victimes du dentiste et leurs avocats. Un engouement médiatique plutôt inhabituel pour la ville de Nevers.