Chaque année, l'Autorité de Sûreté Nucléaire rend un rapport détaillé sur l’état de la sûreté nucléaire et la radioprotection en France. En 2013, l’ASN a réalisé 2 191 inspections sur le territoire.
Ce mardi matin, la division Lyon de l'Autorité de Sûreté Nucléaire présentait à la presse le résultat de ses 389 inspections réalisées dans les différentes installations de Rhône-Alpes et d'Auvergne au cours de l'année 2013. Ainsi, outre les 106 inspections réalisées dans les centrales nucléaires EDF (Bugey, Saint-Alban, Cruas-Meysse et Tricastin), l'Autorité a également procédé à des inspections sur les sites AREVA, CEA, Institut Langevin et sur des installations en démantèlement (92). Les activités médicales et industrielles utilisant des rayonnements ionisants ont fait l'objet d'inspections (173), à l'instar du transport de matière radioactives (18).
La division lyonnaise de l'Autorité de Sûreté Nucléaire a jugé "assez satisfaisantes" la sûreté du nucléaire et la radioprotection en Rhône Alpes et Auvergne pour 2013, malgré des disparités entre les différentes installations.
Les centrales nucléaires de la vallée du Rhône, Cruas-Meysse (Ardèche), Saint Alban (Isère) et Tricastin (Drôme), conservent une appréciation "globalement assez satisfaisante" en matière de sureté nucléaire et radioprotection, a indiqué à la presse le chef de la division de Lyon de l'ASN, Matthieu Mangion. Il a en revanche souligné les "performances en retrait" des sites nucléaires du Bugey (Ain) et de Roman-Sur-Isère (Drôme) où l'ASN a "renforcé sa vigilance".
Matthieu Mangion a notamment évoqué "un défaut de maîtrise des actes de maintenance" pour la centrale du Bugey, et des "risques liés à la gestion de la poudre d'uranium" en ce qui concerne l'installation nucléaire de Romans/Isère qui fabrique les assemblages de combustible destinés aux réacteurs nucléaires. Des plans d'actions ont été demandés aux exploitants des deux sites, respectivement EDF et AREVA, notamment au regard des risques auxquels le personnel des installations pourrait être exposés. Selon le responsable de la division lyonnaise de l'ASN, la situation sur ces deux sites n'implique pas "un danger grave mais l'ASN reste dans l'attente d'une amélioration notable".
Le reportage complet ci-dessous ...
Ci-dessous le rapport 2013 complet est disponible...
Ci-dessous le rapport de l'ASN sur l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2013 - Présentation à la presse nationale et internationale réunie au siège de l'ASN, à Montrouge.
Rapport de l'ASN 2013 : conférence de presse 16... par ASN_Publications
Le responsable régional de l'ASN a rappelé la demande de moyens d'action renforcés contre les exploitants des sites nucléaires. Dans un rapport rendu le 15 avril auprès de l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (Opcst), le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, avait évoqué la possibilité pour l'ASN de donner des amendes et d'adresser des astreintes journalières aux exploitants ne respectant pas les préconisations.Jusqu'à présent, l'ASN ne peut adresser que des mises en demeure et peut, en cas de danger grave et imminent, exiger la fermeture ou la suspension de fonctionnement d'un site nucléaire.