Les groupements d'intérêt écologique et économique facilitent le développement de démarches collectives pour la mise en place d’une agriculture plus respectueuse de l'environnement. L'équation : moins d'engrais, moins de pesticides et insecticides. Davantage de valorisation agricole
C'est le 21 février que les premiers décrets instituant les premiers groupements d'intérêt écologique et économique (GIEE) ont été signés, à l'occasion de l'ouverture du salon de l'agriculture.
Le GIEE Methabio 07 regroupe sept exploitations bio (polyculture-élevage) et une SARL, Agritexia, qui travaillent ensemble depuis 2009 et ont déjà à leur actif la conversion des exploitations en Agriculture Biologique et un projet de méthanisation.
Ces agriculteurs souhaitent désormais optimiser la gestion des déchets et valoriser les digestats issus de la méthanisation à l'échelle du territoire, réduire le coût énergétique des itinéraires techniques (modification de la chaîne de récolte de la luzerne, mise en œuvre du semis direct) et optimiser les matériels.
Ces agriculteurs étaient déjà engagés collectivement dans une dynamique de changement. Mais la reconnaissance GIEE "leur permettra de bénéficier, pour leur projet, de taux majorés ou d'accès prioritaires à une grande partie des aides Feader [fonds européen agricole pour le développement rural] du programme de développement rural Rhône-Alpes 2014-2020", indique la préfecture de région.
C'est la loi d'avenir agricole, adoptée en septembre 2014, qui a institué les GIEE. Objectif : inciter les agriculteurs à se regrouper au sein de collectifs afin de porter un projet pluriannuel de modification ou de consolidation de leurs pratiques agro-écologiques. Être ensemble plutôt que chacun dans son coin pour assumer les changements, les éventuelles contraintes. Et au final les résultats d'une agriculture inscrite
dans le progrès.
Reportage de Renaud Gardette et Nicolas Ferro :