Augustin de Romanet, PDG d'Aéroports de Paris a annoncé, ce lundi 21 septembre, qu' ADP ne sera pas candidat au rachat de la part détenue par l'Etat dans Aéroports de Lyon, estimant que la concurrence lyonnaise pourrait porter ombrage au hub parisien. En revanche le cas Niçois serait différent"!
Concernant Lyon, "nous ne serons pas candidat au rachat de la part de l'Etat dans Aéroports de Lyon, le développement de Lyon risquant de concurrencer le hub de Paris et donc Air France", a expliqué Augustin de Romanet. "Le succès du hub de Paris qui offre plus de 20.000 connexions en moins de deux heures chaque semaine, est lié à la puissance du réseau long-courrier d'Air France et de l'alliance Skyteam, qui offrent 900 destinations dans 173 pays. Si le centre de décision du hub de Paris quittait Paris, ce ne serait plus un hub aussi puissant", a-t-il ajouté.
L'État souhaite céder 60% du capital des aéroports de Nice et Lyon. Le processus de privatisation a commencé à la rentrée, avec la rédaction du cahier des charges, en concertation avec les actionnaires minoritaires, les Chambres de commerce et d'industrie (25%) et les collectivités locales (15%).
Lundi 21 septembre, en marge d'une visite en Ardèche, le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, a précisé le calendrier, espérant une cession plus rapide que prévu: "nous finaliserons un cahier des charges pour l'automne et nous lancerons la procédure pour un premier tour de table d'ici la fin de l'année. Début 2016 on devrait avoir la réponse", a-t-il ainsi détaillé. Jusqu'à présent Bercy tablait sur une finalisation d'ici mi-2016.
Le président de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne (PS) avait cité en juillet ADP, Vinci, la Caisse des dépôts (CDC) et des investisseurs étrangers parmi les candidats à la reprise de Lyon. Lundi matin, il a rappelé qu'il n'était "pas favorable" à une offre d'ADP pour Lyon.