Hikari est inauguré ce jeudi 17 septembre à Lyon, dans le quartier Confluence, avec pour ambition de repousser encore les limites en matière de consommation d'énergie. Cet ensemble de bâtiments concentre le nec plus ultra des technologies vertes.
Hikari, qui signifie "lumière" en Japonais, est l'oeuvre de l'architecte Kengo Kuma. Le projet a aussi bénéficié d'une aide importante du Nedo (l'Ademe japonais) et Toshiba a été retenu comme chef de file de la partie industrielle.
L'îlot mixte est composé de trois bâtiments (Higashi / Minami et Nishi) : il comporte des bureaux, 32 logements et un troisième édifice dédié à des usages tertiaires mais surmonté de quatre "villas" en duplex. Au total, l'îlot se compose de 12 800 mètres carrés, dont 7 500 m² de bureaux, 4 000 m² de logements, 1 000 m² de commerces et un parking de 88 places. Selon le constructeur Bouygues Immobilier, c'est le "premier îlot à énergie positive en France". En résumé : Hikari produit plus d'énergie qu'il n'en consomme. Un exploit technologique qui se banalise pour des bâtiments isolés, mais réalisé pour la première fois à l'échelle d'un ensemble urbain à usage diversifié.
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) recense 333 bâtiments "à énergie positive" en service ou sur le point d'être livrés en France. Avec beaucoup de maisons individuelles et d'écoles. De plus en plus de bureaux. Mais jusqu'à ce jour, pas d'ensemble associant bureaux, commerce et habitations.
Energie positive : produire une quantité d'énergie supérieure à ses besoins...
Les toits des bâtiments et une des façades sont équipés de cellules photovoltaïques, la géothermie est mise à contribution pour la production de froid et l'énergie excédentaire est stockée et restituée grâce à une pile à combustible. L'éclairage est assuré par des diodes électroluminescentes (leds) de nouvelle génération.... etc. Mais bâtiment à énergie positive ne veut pas pour autant dire autonome en énergie: une partie des besoins est couvert par une centrale à cogénération fonctionnant à l'huile de colza. Une chaudière à gaz est également prévue en cas d'urgence.
Le reportage