Sommet franco-italien : Le Lyon-Turin, une priorité pour François Hollande

En italien, il a pour nom le "treno ad altra velocità" (No tav)... Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) a été évoqué à plusieurs reprises au cours du 31e sommet franco-italien qui a pris fin hier mercredi 20 novembre. Paris et Rome en ont fait une priorité. 

Au cours d'une allocution, François Hollande a rappelé que deux faits très importants avaient permis dernièrement d'avancer sur le Lyon-Turin, La ratification du traité de 2012 par les parlements italiens et français, et le vote des fonds dégagés dont une partie sera affectée à des équipements du projet. 

Extrait de l'allocution de François Hollande à Rome

Dans le même temps, des heurts ont opposé quelques centaines d'adversaires du Tav à la police, incidents qu'a "profondément" regrettés Enrico Letta, espérant qu'ils n'aient pas créé "de dommages irréparables".

Un groupe de militants No-Tav, visages masqués et munis de casques, qui tentaient de forcer un cordon de sécurité, a été ainsi repoussé à coups de matraques par les policiers en tenue anti-émeutes. Les manifestants, rassemblés sur le Campo de' Fiori, à deux pas de l'ambassade de France mais très loin de Villa Madama où se tenait le sommet, ont répliqué par des jets de pierre, des tirs de fumigènes et de pétards.

Selon les médias italiens, sept policiers ont été blessés, dont un avec un bac à fleurs.

Lundi, 60 parlementaires français avaient lancé au contraire un appel à François Hollande afin d'accélérer le chantier de ce TGV qui mettrait Paris à un peu plus de 4 heures de Milan, contre 7 heures actuellement.

Après la ratification de l'accord par le Sénat dans la nuit de lundi à mardi, il ne manque plus que le feu vert du Parlement italien, attendu dans les prochaines semaines. Lancé en 2001, le projet de LGV Lyon-Turin a pris du retard et sa mise en service est prévue au plus tôt en 2025-2026.


Un projet contesté
Lancé en 2001, le projet a pris du retard et sa mise en service est désormais prévue en 2025-2026. Son coût total est estimé à 26 milliards d'euros, dont 8,5 milliards pour la partie transfrontalière.

L'Europe doit financer 40% de cette partie, soit 3,4 milliards, le reste étant pris en charge par l'Italie (2,9 milliards) et la France (2,2). Jugé trop coûteux et inutile par ses détracteurs, ce projet a été la cible de nombreuses attaques, avec des manifestations parfois violentes côté italien.

Selon Mario Virano, responsable du projet côté italien, le mouvement d'opposition "a perdu ses liens avec la population locale", d'autant que la ligne est censée créer un millier d'emplois directs et le double d'emplois induits dans la région.

De son côté, le mouvement "no-tav" (Non au train à grande vitesse) a annoncé une manifestation de protestation samedi à Suse et une autre pendant le sommet franco-italien à Rome, afin d'"assiéger cette petite partie du pays qui endette des millions d'Italiens".

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