Gaz Electricité de Grenoble (GEG) supprime des postes mais ne licencie pas

Lors du Comité d'Entreprise, réuni ce jeudi 16 mai, Gaz Electricité de Grenoble a lancé un projet de "plan de performance". Il s'agit de se préparer à l'arrivée de concurrents sur le marché. Pour cela, 62 suppressions de postes sont envisagés sur 3 ans. Des départs en retraite non remplacés. 

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Ce "plan de performance permettra à l’entreprise de répondre à ses enjeux économiques de moyen terme et d'assurer une réussite durable à GEG". Dans un communiqué, la direction de GEG donne le ton. Le but de ce plan est de résoudre une équation difficile. Comment un énergéticien public local peut-il affronter la concurrence? 

C'est là la particularité de GEG. L'entreprise est détenue pour moitié par la Ville de Grenoble et s'est substituée aux opérateurs historiques français. Les marchés de l'énergie se libéralisant peu à peu, GEG a jusqu'à 2015 pour préparer son avenir. 

Dans son communiqué, la compagnie déclare vouloir "poursuivre le développement de ses activités historiques de distribution et de fourniture de gaz et d'électricité, conserver et développer l'activité d’éclairage public mais aussi renforcer fortement ses capacités de production d’énergies renouvelables tout en accélérant sa dynamique d’innovations en matière de smart grids (réseaux de distribution d'électricité intelligent).

Alors, pour relever le défi, GEG va d'abord revoir sa masse salariale. C'était d'ailleurs l'un des conseils de la chambre régionale des comptes lors d'un récent rapport. 

Aucun plan social


Aucun plan social, aucun licenciement et aucun plan de départs volontaires ne sont envisagés. "Chaque salarié de GEG aujourd’hui aura sa place dans l’entreprise demain", peut-on lire dans la communiqué. Pourtant, sur trois ans, l'entreprise a pour projet de supprimer 62 postes en faisant passer le nombre de salariés de 438 à 376. L'idée est de profiter des départs en retraite et de ne pas les remplacer. 

Le prix à payer, dit-on, pour ne pas geler des salaires, pour ne pas modifier l'accord d’aménagement du temps de travail et pour maintenir le statut national des industries électriques et gazières.


La CGT très remontée


A un communiqué, la CGT a répondu par un autre communiqué, reconnaissant que "des économies sont certes nécessaires mais ne devraient pas passer que par une diminution de la masse salariale". Le syndicat pointe du doigt ce plan "concocté" par son directeur "mis à disposition par GDF Suez" et se tourne vers les élus de la Ville de Grenoble, l'actionnaire majoritaire de GEG, pour qu'ils entendent "les revendications des salariés".
  

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