La police révèle avoir été terriblement agressée par des gens du voyages lundi dernier. Ce matin, 80 policiers et gendarmes ont procédé fouillé puis évacué le camp où avait eu lieu l'affrontement, sur la zone d'activité Technosite Altea à Juvigny, près d'Annemasse en Haute-Savoie.
Dès 7h ce lundi matin, 80 policiers et gendarmes sont réunis devant le commissariat d'Annemasse (Haute-Savoie), pour partir en direction de Juvigny. Ils interviennent sur le camp de gens du voyages dans la zone d'activités Technosite, dans le cadre d'une enquête pour des faits de violence contre des policiers.
Avec un agent de l'ordre pour un occupant du camp, l'opération se déroule sans difficultés. Des perquisitions sont effectuées dans les 27 caravanes. Des armes de poing sont saisies.
Plusieurs individus ont été emmenés au poste, en garde-à-vue. Certains ont reçu une convocation devant le tribunal correctionnel de Thonon.
Intervenants : Philippe Guffon Commissaire d'Annemasse, Anne Coste de Champeron Directrice de cabinet du Préfet de la Haute-Savoie, Gabriel Doublet Vice-président d'Annemasse Agglo chargé de la communnication
Un violent affrontement avec les policiers
Action, réaction. Cette importante opération intervient une semaine après un événement que la police n'avait pas souhaité rendre public.
Nous sommes le lundi de la Pentecôte, vers 23h. La Bac cherche veut contrôler un fourgon, mais elle est empêchée par deux grosses Mercedes occupées par des gens du voyage. Poursuivant le fourgon malgré la menace des deux grosses cylindrées, les policiers arrivent sur le camp de Juvigny. Là, ils ont violemment pris à partie, physiquement. Les forces de l'ordre sont encerclées par une cinquantaine de voyageurs et sont abondamment caillassés.
On était sous des grêles de pierres ! Il y a eu des coups de feu. Ils ont essayé de balancer une énorme poutre à travers les vitres du fourgon...
Sous ces "grêles de pierres", seuls au milieu du camp, les policiers sortent les bombes lacrymogènes. Mais ils entendent alors des coups de feu, tirés depuis le campement. Ils sont à lors "obligés d'ouvrir le feu" à leur tour, pour pouvoir se dégager. Ils parviennent à s'enfuir, en récupérant le fourgon à l'origine du refus d’obtempérer.
"Le début d'une série d'évacuations"
Outre les perquisitions et interpellations, une procédure administrative d'expulsion a été lancée, précise la police, qui ajoute que le camp de Juvigny a été évacué.
La police s'est ensuite attaquée à un autre camp, installé depuis dimanche à Annemasse, en dessous de l’établissement français du sang. Rien à voir avec le violent affrontement de la Pentecôte avec la police. Seul point commun ici : une procédure pour installation illicite sur terrain d’autrui a été lancée. Certains occupants ont été entendus au commissariat lundi midi.
Deux évacuations de camps de gens du voyage, donc. "Ce n'est que le début d’une longue série prévue toute la semaine sur la Haute-Savoie", prévient-on à Annemasse.