Le grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN a redemarré mardi après une révision de deux ans et une adaptation, a annoncé dans un communiqué l'organisation européenne pour la recherche nucléaire.
Des collisions à basse énergie ont été effectuées mardi matin, a indiqué le CERN dans un communiqué, une étape transitoire vers les collisions de 13 TeV (tera-électron-volts) qui constituent l'objectif de cette deuxième phase d'exploitation.
Le plus grand et puissant accélérateur de particules du monde, un anneau creusé sous terre à cheval sur la frontière franco-suisse près de Genève, a redémarré début avril et doit progressivement monter en puissance pour atteindre son plein potentiel.
L'énergie des collisions entre protons atteindra alors 13 TeV, une puissance encore jamais atteinte, près du double de l'énergie produite lors de la première phase d'exploitation.
Le complexe comprend un tunnel en forme d'anneau de 27 kilomètres, dans lequel s'entrechoquent des milliards de protons qui éclatent en toutes sortes de particules.
Le redémarrage du LHC provoque une grande excitation au sein de la communauté scientifique. L'accélérateur a déjà permis, lors de sa première phase d'exploitation, de confirmer l'existence du boson de Higgs. Les chercheurs espèrent percer d'autres mystères de l'univers lors de la deuxième phase d'exploitation de cette machine unique.
Le boson de Higgs est considéré par les physiciens comme la clef de voûte de la structure fondamentale de la matière, la particule élémentaire qui donne leur masse à nombre d'autres, selon la théorie dite du "Modèle standard".