Il a fallu installer un périmètre de sécurité à la Gare de Grenoble, dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 juin, pour prendre en charge un homme qui souffrait de troubles et de symptômes faisant fortement penser au virus Ebola.
##fr3r_https_disabled##Vers 2 heures du matin, le voyageur, victime d'une forte fièvre, a dû être transporté au CHU de Grenoble-La Tronche pour être soigné et confiné en attendant d'avoir la confirmation de son état de santé. Il a ensuite été transféré dans la matinée vers l'hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon, qui est équipé pour accueillir les malades d'Ebola.
Le patient souffre visiblement d'une fièvre supérieure à 38,5°C et de symptômes grippaux. Il doit subir un interrogatoire sur les conditions de son exposition au virus dans les zones africaines infectées pour évaluer s'il a pu contracter le virus qui se transmet au contact du sang, des fluides biologiques, des selles, des vomissements.
24 heures seront sûrement nécessaires pour vérifier l'éventuel présence du virus dans le sang, après des analyses réalisées dans un laboratoire lyonnais. Si la maladie est confirmée, la victime sera alors accueillie dans une chambre à haute sécurité, afin d'être soignée et d'éviter de contaminer. En 9 mois, sur 675 signalements traités à Lyon, aucun n'avait Ebola.
Selon Le Dauphiné Libéré, le malade est un jeune homme de 20 ans en demande de statut de réfugié. Il était effectivement en Afrique de l'Ouest il y a encore peu de temps.
Le CHU de Grenoble-La Tronche dit avoir géré un autre cas, jeudi 11 juin.
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 de Guinée, a fait près de 11.200 morts sur quelque 27.000 cas identifiés, un bilan nettement sous-évalué, de l'aveu même de l'OMS, à plus de 99% en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.