"Et la pollution Monsieur Valls!", lancent des habitants à l'heure de la visite du Premier ministre à Chamonix

Ils s'attendent à de belles images de Manuel Valls regardant la Mer de glace fondre. Un symbole du réchauffement climatique. Mais les associations qui bataillent contre la pollution se demandent si le Premier ministre va parler de l'air que l'on respire au Pays du Mont-Blanc.

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"Le changement climatique et la pollution sont étroitement liés, il ne faut pas que le Premier ministre l'oublie!". Ce vendredi 25 septembre, Manuel Valls sera à Chamonix pour le Conseil national de la Montagne, et sera accompagné de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Ils passeront par la Mer de glace, car ce déplacement est aussi placé sous le signe des enjeux climatiques à l'approche de la COP 21. 

   >>> Lire aussi - Manuel Valls à Chamonix, pour quoi faire?

Mais le problème de la pollution ne semble pas à l'ordre du jour. Et pourtant, chacun sait que c'est un fléau au Pays du Mont-Blanc, où l'on a connu des situations bien pires qu'à Paris l'hiver dernier. Ironie du sort, cette visite tombe au moment de la 1ère journée nationale de la qualité de l'air!

Reportage Céline Aubert et Loïc Blache

Intervenants : Simon Metral, Président de l'Association pour le Respect du Site du Mont Blanc; Alain Boulogne, Président Commission Internationale pour la Protection des Alpes

Des associations des Savoie estiment avoir des choses à dire au représentant du Gouvernement. Il n'est pas impossible qu'elles se manifestent lors de cette visite. Pour limiter la pollution, elles voudraient que l'on booste "les capacités ferroviaires existantes pour la traversée des Alpes du Nord qui sont sous-exploitées". 

Leur constat est simple: "Les travaux sur la ligne existante, réalisés sur 10 ans et pour près d'1 milliard d'euros, offrent des capacités qui sont aujourd’hui d'au minimum 15 millions de tonnes de marchandises par an. Or seulement 3,5 millions de tonnes circulent actuellement sur la ligne ferroviaire transalpine existante du Mont Cenis en Savoie.

Sur cette ligne, le service d'Autoroute Ferroviaire Alpine est maintenu artificiellement en phase expérimentale depuis 2003, avec des capacités de seulement 30.000 remorques ou camions par an. Ses capacités seraient pourtant de 300.000 poids lourds par an, en phase pleinement opérationnelle."

Et de se demander: "Pourquoi les Etats français et italien continuent-ils de sous-exploiter les capacités de ce service, qui pourrait pourtant soulager les vallées alpines et permettre de diminuer le trafic poids lourds de transit de 25% aux tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus? 

Il serait légitime et bienvenu que le développement de ce service soit annoncé le 25 septembre, date de la 1ère journée nationale de la qualité de l'air", expliquent dans un communiqué l'Association pour le Respect du Site du Mont-Blanc, Challes Terres Citoyennes, CIPRA France, Environn’MontBlanc, FRAPNA Union Fédérale Rhône-Alpes, FRAPNA Savoie, FRAPNA Haute-Savoie, Réseau Air 74 (composé de 17 associations), Vivre en Tarentaise, Vivre et Agir en Maurienne. 

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