Ce samedi 7 mai au matin, le Mont Granier est entré dans une nouvelle phase d'éboulement. Il s'agit du plus gros épisode depuis le 8 janvier, date de la précédente chute de roches. Aucun dégât n'est à signaler mais les habitants du secteur évoquent un panache de fumée "très impressionnant".
Depuis 8h30, aux confins de l'Isère et de la Savoie, le Granier connaît de nouveaux éboulements. Il s'agit, selon les pompiers de Savoie et le CNRS, du plus gros épisode de chutes de rochers depuis la nuit du 8 au 9 janvier 2016, date à laquelle la montagne s'était déjà effondrée de façon impressionnante.
Reportage de Françoise Guais, Joëlle Ceroni et Pierre Maillard
En vidéo, l'effondrement filmé par Jean-Fabrice Quirin
Une nouvelle fois, c'est la face nord du Mont-Granier qui est concernée et plus spécifiquement le secteur du Ravin du Diable. Il se pourrait que l'écaille restée suspendue dans le vide à la suite de l'éboulement de janvier ait, cette fois, cédé. Cette chute a entraîné un éboulement de "plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes", selon Fabien Hobléa, chercheur au CNRS de Chambéry. Un volume finalement chiffré à 100.000 mètres cubes en début d'après-midi par RTM, le service de restauration des terrains de montagne.
L'événement, très impressionnant, était toutefois assez prévisible. Il a été précédé durant toute la semaine de plusieurs chutes de pierres moins importantes en volume.
Ce nouvel éboulement a été observé par de nombreux témoins présents sur le site. Des pompiers de Savoie sont restés une bonne partie de la journée aux abords, tandis qu'un hélicoptère de la Sécurité Civile de l'Isère procédait à des reconnaissances aériennes pour mesurer l'étendue des chutes et les risques éventuels à venir.
Les témoins, comme les pompiers, décrivent pour l'heure un "panache de fumée extrêmement impressionnant". Mais heureusement, aucun dégât n'est à déplorer. Les blocs de pierre sont en effet tombés assez loin du premier village.
En vidéo, les explications de Françoise Guais
Intervenant : Fabien Hobléa, chercheur au CNRS de Chambéry