L'affaire prend un retentissement national alors que le syndicat des avocats de France dénonce à son tour les conditions d'internement de l'avocat Bernard Ripert, deux nouvelles mobilisations de soutien ont eu lieu à Grenoble et Chambéry, ce mercredi 25 mai.
Devant le Palais de Justice de Grenoble, 150 à 200 personnes se sont réunies vers 18 heures pour protester contre "le traitement auquel Bernard Ripert est soumis". Une manifestation a également eu lieu devant le tribunal de Chambéry.
En parallèle, les soutiens au défenseur grenoblois ont créé une page Facebook.
Images de Cédric Picaud
L'avocat a été interné en psychiatrie, à Bassens (Savoie), après une interpellation lundi dernier car il ne s'était pas présenté au commissariat de Grenoble alors que Bernard Ripert était poursuivi pour avoir pris à partie un magistrat. Atteint d'hypertension au cours de sa présentation aux policiers, il avait été examiné à l'hôpital de Grenoble par un expert psychiatre qui a décidé de son internement. Son avocat a depuis déposé un recours.
Le syndicat des avocats de France dénonce "une instrumentalisation". Le syndicat estime que le défenseur a été interné "par ceux-là mêmes qu'il dérange", pointant "les conditions de plus en plus inacceptables dans lesquelles la défense doit s'exercer" de façon générale. Exigeant un "traitement impartial des faits reprochés à Me Ripert", le syndicat réclame "une réforme radicale de la procédure disciplinaire et des conditions dans lesquelles des poursuites peuvent être engagées à l'encontre d'un avocat".
Lundi, le conseil de l'ordre avait adopté une motion déplorant "les moyens judiciaires exceptionnels et disproportionnés mis en oeuvre" dans ce dossier.
Interview, le représentant des avocats de Grenoble